Le billet de Dupk : Joyeux anniversaire Albert!

Albert Cartier fête un demi-siècle d'existence. Il s'en fout d'ailleurs, lui qui n'aime pas faire les choses à moitié. Dans cinquante ans, il en reparlera. Je lui souhaite d'ici là, non pas de sauver Eupen, mais plutôt d'amener son troupeau de pandas racés le plus près possible du Top 6. Car sa science du jeu, son enthousiasme indécrottable, sa passion du football doublés d'un effectif de qualité font de l'Alliance une équipe qui n'est pas inférieure à Malines, à Lokeren voire au Cercle.

L'exclusion de Romelu Lukaku est un sommet de bêtise. Et l'arbitre Monsieur Delferière la justifie de la pire des manières : le "règlement, c'est le règlement" dit sur le ton d'un Fernand Raynaud qui balançait son fameux "Je suis pas un imbécile puisque je suis douanier". Donner deux cartes jaunes pour des pitreries d'ados, c'est rabaisser l'arbitrage au niveau zéro de la médiocrité. C'est le limbo de la bêtise. Toujours plus con, toujours plus nul, Monsieur Delferière est un petit arbitre à la carrière surfaite. Il a connu enfin son instant de gloire, l'orgasme du fonctionnaire qui soudain illumine son visage gris parcheminé : il a exclu Romelu Lukaku. La star dont toute l'Europe parle. Putain! Fameux CV, monsieur Delferière!

L'AFC Tubize prend l'eau, même si l'image est plutôt déplacée et malheureuse. Mais l'arrivée de Danny Ost n'a rien arrangé au problème fondamental des Sang et Or. A savoir, l'absence d'un finisseur, d'un vrai buteur. Depuis le départ de Jérémy Perbet, Tubize ne marque plus, sauf le pas. Sous Felice Mazzu, les Brabançons avaient fait encore illusion en se reposant sur une défense imperméable qui leur permettait d'aligner les matchs nuls. Aujourd'hui, dans un club englué dans une gestion calamiteuse, l'addition de la succession de gaffes se paie comptant. Et hélas, la marge de manoeuvre est devenue quasiment inexistante pour tenter de sortir de la spirale négative dans laquelle Tubize est prise . Car les derniers moyens financiers ont été investis dans le recrutement d'un nouveau coach payé à prix d'or (du moins à l'échelle de la D2) et non pas dans le transfert d'un buteur expérimenté.

Liège a de nouveau gagné. Quand Liège gagne, c'est le football qui gagne. Mais ce week-end, en plus des trois points, il vient de prendre un avenir. Le peuple Sang et Marine mérite vraiment autre chose qu'une nostalgie amère d'un passé glorieux et définitivement révolu. Il a droit à un présent. Mais surtout à une perspective d'avenir. Cher Monsieur Dean Johnson, si vous réussissez dans votre entreprise de ramener Liège sur la carte du football, je veux bien y aller d'un "Nous sommes tous des Américains" -et Dieu sait si cela m'en coûte, à moi le russophile invétéré.

Le White Star réalise une saison incroyable. Au niveau des résultats, certes, mais également en ajoutant la manière. Les Bruxellois du Stade Fallon jouent bien. Un football vif, rapide, tout en combinaisons et en efficacité. Ces Etoilés-là, quand ils sont inspirés, c'est le Barça de la D3. Mais mieux encore. Une révolution est en cours à Woluwe. Les troisièmes mi-temps à la buvette valent désormais le détour. Chants, musique de fanfare, joueurs communiant avec les supporters, on se pince pour le croire, mais on est bien à Woluwe.

Et l'Union St-Gilloise continue d'enchainer les séries. Tantôt de défaites, tantôt de victoires. Allez expliquer ça. Une équipe de gagnants qui soudain devient une bande de tocards. Des manchots qui d'un coup de baguette Brognique redeviennent des conquérants. Même entraineur. Mêmes joueurs. Même jeu. Mêmes méthodes. Parfois ça passe. Parfois ça casse. Et si tout compte fait, c'était simplement ça,  la respiration du foot?