Anderlecht et le Club de Bruges risquent de lourdes amendes après avoir 'créativement' jonglé avec les règles

Anderlecht et le Club de Bruges risquent de lourdes amendes après avoir 'créativement' jonglé avec les règles
Photo: © photonews

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La Commission des jeux de hasard a publié de nouvelles règles pour éviter que les clubs ne contournent les restrictions sur la publicité en la matière. Elle a Anderlecht et le Club de Bruges dans le collimateur.

Depuis le 1er janvier, le nom d'un sponsor de jeux de hasard n'est plus autorisé à figurer à l'avant d'un maillot de football, mais toujours autorisé à l'arrière, avec une surface maximale de 75 centimètres carrés. Le Club de Bruges et Anderlecht ont enfreint cette limite en affichant respectivement de manière bien plus grande Unibet et Napoleon Sports & Games.

Pour éviter de telles interprétations créatives, la Commission des jeux de hasard impose désormais des règles de mesure plus strictes. Des inspecteurs dessineront un cadre autour du nom complet et du logo du sponsor de jeux de hasard, et calculeront la surface maximale de manière plus encadrée. Cela devrait empêcher les clubs de ne compter que les lettres elles-mêmes et non les espaces entre elles, comme l'avait fait le Club pour justifier son excès, rapporte le Nieuwsblad.

Les nouvelles règles ne laissent plus de place à la discussion. Tout dépassement des dimensions autorisées expose à de lourdes amendes. Le Club de Bruges et Anderlecht n'ont pas encore réagi à cette approche plus stricte.

Les firmes de jeux de hasard, des sponsors non-négligeables

Outre l'arrière, la publicité à l'avant des maillots reste un point sensible. Depuis le 1er janvier, elle est interdite, mais certains clubs ont trouvé des échappatoires. Le Cercle de Bruges a changé Golden Palace en Golden Palace News, le Club a rebaptisé Unibet en U Experts. Malgré les avertissements précédents de l'ancien ministre Paul Van Tigchelt concernant de tels "noms dérivés", la pratique perdure.

La situation est rendue plus complexe par le changement de pouvoir politique. La compétence en matière de jeux de hasard relève désormais de l'Économie, sous l'autorité du ministre David Clarinval (MR). Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, qui s'était auparavant opposé à des règles strictes sur les jeux de hasard, aurait récemment déclaré à des clubs francophones qu'il n'existe aucun cadre légal pour interdire les noms dérivés. Cela pourrait encourager les clubs à conclure à nouveau des accords avec des sociétés de jeux.

Le député Stefaan Van Hecke met en garde contre un assouplissement de la politique. Il critique l'attitude des clubs de football et appelle le gouvernement De Wever à ne pas revenir sur l'approche stricte de la lutte contre la dépendance aux jeux. "Ce serait très regrettable si nous faisions maintenant un pas en arrière après tout le progrès accompli lors du précédent gouvernement".

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