Tedesco avait promis des essais : on les attend toujours
Photo: © photonews
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La différence entre le onze français et le onze belge était flagrante : d'un côté, un sélectionneur qui veut vraiment se servir de la Nations League comme d'un laboratoire. De l'autre, Domenico Tedesco qui aligne le même onze à une exception près deux fois d'affilée.
Vendredi, au moment de découvrir le onze des Diables Rouges face à Israël, nous étions un peu surpris. Domenico Tedesco avait annoncé que ce camp international serait l'occasion de repartir du bon pied avec de nouvelles opportunités pour certains joueurs, tandis que d'autres étaient (temporairement ?) écartés du noyau.
Pourtant, face à Israël, quelles surprises ? À part celle, attendue, de Maxim De Cuyper côté gauche - aucune. Doku et Lukebakio entouraient Openda, le duo Onana-Tielemans était aligné devant la défense, Castagne à droite, Faes dans l'axe... rien de - vraiment - neuf sous le soleil. Contre une équipe aussi faible qu'Israël, c'était surprenant : quitte à aligner l'équipe "type", autant le faire en France.
Oser tout changer, comme Deschamps
Et à Lyon ? Rebelote : Tedesco a pris les mêmes et recommencé, malgré une prestation pas franchement convaincante à Debrecen. Même le changement forcé côté gauche l'a poussé à faire un choix... conservateur. Alors qu'on se réjouissait d'enfin voir Arthur Theate installé dans l'axe, ce dernier était à nouveau exilé à ce poste de back gauche où il n'amène que trop peu offensivement.
Pire : Zeno Debast, déjà peu à son aise à ce poste contre la Slovaquie à l'Euro 2024, s'est encore retrouvé défenseur central gauche pour une prestation calamiteuse (même si apparemment, Tedesco a vu un autre match que nous).
Peut-être le "pire match" de Tedesco
Et au final, personne n'a donc vraiment été surpris par les choix du sélectionneur belge, certainement pas Didier Deschamps. "On savait qu'on allait faire face à ce milieu de terrain", soulignait par exemple le coach de l'EDF. Un milieu qui se noie sous un fort pressing. On y est habitué avec Youri Tielemans, qui ne nous a pas donné tort ; c'est un peu plus étonnant qu'Amadou Onana n'ait mis aucun impact non plus.
La Ligue des Nations est, par la force des choses, devenue une compétition lors de laquelle on devrait faire des essais au vu du calendrier surchargé. Didier Deschamps l'a bien compris. "Si ça s'était mal passé, ça aurait été encore plus ma fête", plaisantait-il après le match. Huit changements entre vendredi et lundi, c'était en effet risqué. Personne ne demande d'ailleurs à Domenico Tedesco d'en faire autant... mais sans la blessure de Maxim De Cuyper, en aurait-il même fait un seul ?
Et que dire des changements poste pour poste en cours de match, d'un Charles De Ketelaere encore monté tard et comme faux 9 alors que quelques jours avant, le sélectionneur reconnaissait que ce n'était probablement pas son meilleur rôle en sélection ? Comment expliquer qu'après 45 minutes d'un tel niveau, aucun changement ne soit même fait à la pause ?
Il l'avait reconnu et avait fait son mea culpa : contre les Bleus à l'Euro, Tedesco s'était trop adapté à l'adversaire. Mais il avait au moins eu le mérite d'essayer quelque chose, et le match avait été bien plus serré (face à une Équipe de France A et pas B...). Cette fois, Domenico Tedesco n'a rien essayé. C'était pourtant ce qu'on attendait.
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