Incroyable scénario : à 10 contre 11, Anderlecht bat l'Union et prend la tête du championnat !
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Soirée de rêve au Lotto Park pour les supporters Mauve & Blanc, qui ont pourtant cru la voir virer au cauchemar en seconde période. Malgré une infériorité numérique et un penalty concédé, Anderlecht a battu l'Union Saint-Gilloise pour la première fois en 10 rencontres, au meilleur moment.
Il y avait un parfum dans l'air, autour du Lotto Park, que l'on avait pas senti depuis de longues années, à l'approche de cet Anderlecht-Union Saint-Gilloise. Enfin, pour la première fois depuis la remontée du voisin devenu encombrant, le RSCA pouvait prendre l'ascendant en cas de victoire. Reprendre la tête du championnat, et exorciser les démons qui hantent les Mauves depuis 2017.
Le spectacle de fumigènes prévu pour l'occasion est à la hauteur de l'enjeu, et repousse même le coup d'envoi en raison d'un manque de visibilité. Les deux équipes s'élancent tambour battant, l'Union laisse trop d'espaces : Killian Sardella saisit sa première fenêtre de tir. Moris repousse mal et Kasper Dolberg suit bien (1-0, 12e).
D'emblée, on comprend que ce sera difficile pour l'USG. Tout ce qui manquait à Anderlecht au Jan Breydel est présent : agressivité, vice, grinta, et une paire Debast-Vertonghen solide. Nilsson et Amoura ne se trouvent pas.
Amuzu remplace Hazard
Il faut une phase arrêtée pour alerter Kasper Schmeichel, qui fait la différence, déviant une tête de Ross Sykes sur la latte après un corner (30e). Tout souriait à Anderlecht, jusqu'à un petit coup dur : la sortie sur blessure de Thorgan Hazard, qui permet à Francis Amuzu d'obtenir bien plus de temps de jeu qu'initialement prévu (37e).
Vraiment pas dans son match, perdant tous ses duels, l'Union Saint-Gilloise aurait même pu rejoindre les vestiaires menées de deux buts sans un sauvetage sur la ligne de Christian Burgess devant Dolberg, après un corner. Moris, encore une fois, s'était un peu loupé sur sa sortie (41e).
L'erreur de Debast
L'Union va remonter sur la pelouse avec un objectif clair : égaliser au plus vite. Le jeu devient plus précis : Amoura trouve Puertas dans le rectangle, Schmeichel s'interpose (53e). Anderlecht reste menaçant en contre mais est vite poussé à l'erreur fatale : Debast fait un geste du coude vers Nilsson dans le rectangle. C'est un penalty, que transforme Cameron Puertas, et un second jaune pour le défenseur (66e, 1-1).
C'est un coup sur la cafetière pour Anderlecht, et l'Union tente d'en profiter : Puertas, encore, frôle l'équerre d'une frappe enroulée (72e). Mais sur un contre, c'est l'euphorie : Killian Sardella profite d'un gros loupé de Terho à peine monté pour servir Francis Amuzu (76e, 2-1).
Sans surprise, à ce stade, l'adrénaline pousse le RSCA et le stress s'empare de l'Union à un tel point que l'infériorité numérique ne se voit plus vraiment. Ce sont tout de même les visiteurs qui pousseront, mais se heurteront à un Schmeichel impérial de calme...et à leur propre imprécision.
Chaque prise de balle du portier danois est acclamée, et Anderlecht va réussir ce qu'on avait fini par croire impossible : battre l'Union, pour la première fois en 10 confrontations. Et c'est probablement la plus importante. Car l'USG vient de perdre la tête, et va devoir se la remettre à l'endroit pour ne pas vivre une troisième désillusion en autant de saisons...