La Belgique manque cruellement d'inspiration contre l'Autriche (1-1)
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La fête tant attendue n'aura pas vraiment eu lieu. Privés de Kevin De Bruyne et Amadou Onana, les Diables Rouges auront paru complètement dénués d'inspiration face à une Autriche solide.
Trois mois après ses débuts tonitruants, Domenico Tedesco fait enfin connaissance avec le Stade Roi Baudouin. Le nouveau sélectionneur des Diables Rouges s'est offert une sacrée cote de popularité suite aux performances trois étoiles en Suède et contre l'Allemagne, mais il fallait transformer l'essai.
Dans un stade comble, qui est également réuni pour rendre un dernier hommage à Eden Hazard, les Diables doivent donc confirmer leur retour en grâce ; pour l'occasion, Tielemans et Mangala forment le milieu de terrain, Dendoncker intègre la défense et Doku revient immédiatement comme titulaire.
Malheureusement, ils nous offriront un sacré faux départ : la première période est tout simplement un raté monumental. Si Jérémy Doku multiplie les belles accélérations côté gauche, dans le dernier geste, il rappelle un peu le Doku du RSCA.
Et alors que l'ambiance était jusque là celle des grands soirs, elle se refroidit quand, sur un corner très mal défendu, Michael Gregoritsch, laissé terriblement seul, reprend de volée et troue Courtois (21e). On attend désespérément une réaction : le milieu est orphelin de KDB et Onana et ça se voit, tant Youri Tielemans manque encore une fois son rendez-vous en Diable. C'est même...l'Autriche qui passe proche du break, d'une tête de l'increvable Marko Arnautovic (39e).
Dans ce contexte, les adieux en décapotable d'un Eden Hazard visiblement mal à l'aise durant la mi-temps sonnent creux. Il y a un match à gagner, et ce n'est pas l'énorme occasion du même Arnautovic juste avant l'heure de jeu qui rassure (58e).
L'animation offensive est inexistante, et seul Romelu Lukaku, brassard au bras, réagit : sa frappe surpuissante frôle le poteau (59e)... avant que d'un crochet et d'une nouvelle frappe du gauche, il finisse par égaliser (1-1, 61e).
L'Autriche n'abandonne pas et il faut un véritable miracle signé Thibaut Courtois devant Stefan Posch (68e) pour empêcher le 1-2. La dynamique du match semble cependant changer ; après un contre rondement mené, Yannick Carrasco passe tout près du 2-1 (75e).
Le but de la libération, cependant, ne viendra pas malgré un Tedesco qui tente tout, faisant entrer Bakayoko, Openda (acclamé par le public) et Mike Trésor. Clairement, sans leur cerveau et leur poumon - comprenez, De Bruyne et Onana - ces Diables ne savent pas encore trouver la solution.