Analyse Un faux-pas inévitable : pourquoi il aurait fallu ne pas trop en attendre des Diables Rouges

Un faux-pas inévitable : pourquoi il aurait fallu ne pas trop en attendre des Diables Rouges

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La grande rentrée des Diables Rouges au Stade Roi Baudouin, les retrouvailles avec leur public après un Mondial manqué n'auront pas été à la hauteur des grandes attentes. Pourtant, personne n'a paru catastrophé, et c'est bien normal.

Des absents irremplaçables 

Quelle équipe peut se passer du meilleur milieu de terrain du monde ? Pendant de longues années, une absence de Kevin De Bruyne n'était pas aussi grave qu'elle aurait pu l'être : Eden Hazard pouvait porter l'équipe, et KDB n'était pas forcément la clef de voûte des Diables - peut-être à tort.

Domenico Tedesco a été très clair : De Bruyne serait son chef d'orchestre. Sans marquer autant les esprits que Lukebakio, Bakayoko, Onana et son style si spectaculaire ou même Lukaku et son triplé, c'est bien KDB qui distribuait le jeu en Suède et en Allemagne.

Sans lui, la Belgique manquait de ce distributeur, capable de délivrer passe clef sur passe clef. Youri Tielemans devait jouer ce rôle, et n'y est pas vraiment parvenu ; mais une autre absence a handicapé les Diables, et c'est bien sûr celle d'Amadou Onana. Si Orel Mangala a pu jouer libéré en mars dernier et réaliser deux si bons matchs, c'est parce qu'Onana abattait un travail monstre.

Le duo attendu était peut-être Tielemans-Onana ; celui-ci aurait probablement été plus complémentaire que ce Tielemans-Mangala déséquilibré. Et si cette "profondeur" tant vantée au milieu de terrain n'était, au fond, qu'un leurre quand deux absences sont à ce point (et logiquement) irremplaçables ? 

Une saison longue et éprouvante 

Dans quel état étaient ces Diables ? Les absences montraient déjà une lassitude physique chez certains. Mais ceux qui ont joué ce samedi étaient pour la plupart loin de leur meilleur niveau au terme d'une saison épuisante comme jamais. 

Dans le onze, on retrouvait ainsi 3 joueurs relégués avec Leicester City ; aucun des trois n'a livré un match brillant, même Wout Faes paraissant hésitant alors que le "style" autrichien aurait dû lui convenir. Difficile de se remettre d'une saison complète passée dans le doute. 

D'autres ont joué une Coupe du Monde, une longue saison en Coupe d'Europe et connu d'autres déceptions, comme Romelu Lukaku, battu en finale de la Champions League. Dodi Lukebakio a été relégué avec le Hertha Berlin ; Leander Dendoncker était loin d'être indiscutable à Aston Villa. Tedesco a-t-il sous-estimé ces facteurs au moment de composer son onze ? C'est possible.

Un sélectionneur encore novice 

C'est également un point à souligner : Domenico Tedesco a peu d'expérience dans ce rôle très particulier qu'est celui de sélectionneur. S'il est très fort sur le plan humain, le Germano-Italien n'est pas encore habitué à cet exercice à part : accueillir en équipe nationale des joueurs sortant tous de contextes très différents à l'issue d'une saison (très) longue. 

En septembre prochain, il récupérera un groupe revigoré, espérons-le moins handicapé par des absences clefs et dont de nombreux joueurs auront laissé derrière eux une saison 2022-2023 décevante, décroché pour plusieurs un transfert très important. L'été sera chaud pour tout le monde. D'ici là, il faut aller gagner en Estonie pour au moins y arriver avec le sourire. 

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