Anderlecht partage à Courtrai (2-2) grâce à une grosse erreur de D'Haene
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Quel match au Stade des Eperons d'Or, où bien plus de buts auraient pu tomber. Anderlecht repart avec un bon point, un peu chanceux.
"Le match le plus important de la saison", voilà comment Brian Riemer avait défini ce déplacement au KV Courtrai. Pour ne contredire qu'à moitié l'entraîneur du Sporting d'Anderlecht, on parlera de la semaine à venir, entre ce dimanche et le Clasico, comme la plus importante depuis qu'il est en poste au RSCA. Une victoire au Stade des Eperons d'Or, et les Mauves sont dans le top 8 ; une qualification jeudi, puis une revanche dans le Clasico, et Riemer est déjà un héros.
Le Danois avait pris un risque en demandant un retour en Belgique dans la nuit suivant le match (perdu) à Ludogorets. Dans quel état seront les organismes pour ce déplacement toujours difficile à Courtrai ? Riemer a en tout cas du culot, car il aligne son onze le plus offensif à ce jour avec Raman ET Slimani d'emblée. Benito Raman frappe très vite au but (2e), de peu à côté, avant de se heurter à Tom Vandenberghe sur un décalage de Slimani, très en vue dans ce rôle de pivot/distributeur (7e).
Courtrai répond, profitant des espaces dans l'entrejeu léger du RSCA : Kristof D'Haene hésite et tente de servir Gueye plutôt que de frapper (10e). Des espaces, il y en aura dans tous les sens ; Slimani fait mentir ceux qui le croyaient lent quand il file en profondeur sur un ballon de Zeno Debast, mais perd son face-à-face avec Vandenberghe (17e). C'est une partie de ping-pong : Gueye, puis Messaoudi frappent sur Verbruggen (23e), Slimani place à côté sur le contre.
Courtrai ne profite ensuite pas de son temps fort, les vagues répétées du KVK se heurtant à Verbruggen. Anderlecht joue le contre avec intelligence, Slimani mettant sa roublardise à contribution pour semer la panique. Sur l'un des corners ainsi obtenus, Anders Dreyer est à l'affût hors du rectangle et envoie une fusée (41e, 0-1). Les Mauves ne sont pas mal payés, et tremblent quand Watanabe s'écroule dans le rectangle, mais le Japonais en fait trop (45e). Dernier frisson de la première période via David Henen, seul, qui place au-dessus (45e+2).
La seconde période verra le KV Courtrai prendre un ascendant physique visible à l'oeil nu - symptôme d'une semaine chargée ? Murillo doit s'arracher à plusieurs reprises et alors qu'Anderlecht obtient son premier corner, le contre est fatal. Seul, Killian Sardella est mystifié par Billal Messaoudi, qui frappe sur Bart Verbruggen - mais le portier néerlandais ne peut pas faire de miracle sur le second ballon, qu'Abdelkahar Kadri met au fond (1-1, 57e).
Il n'y en a plus que pour le KVK. Faïz Selemani est un poison, multipliant les grigris et les incursions, tandis que Zeno Debast coupe tant qu'il le peut les trajectoires de passes vers son dos. Les corners s'enchaînent, et Selemani offre un caviar à Joao Silva au second poteau (67e, 2-1). Courtrai fait pleuvoir les coups sur un RSCA K.O. debout, mais ne fait jamais le break ; Francis Amuzu manque de punir les Kerels mais fait le mauvais choix (77e). C'est finalement Kristof D'Haene, le capitaine emblématique, qui fera la bourde fatale : une passe en retrait mal comprise par Vandenberghe profite à un Amir Murillo qui égalise fébrilement (2-2, 83e).
Chanceux, les Mauves croiront alors à leur bonne fortune, qu'Islam Slimani passe très, très près de concrétiser sur un bon centre d'Amuzu dans les arrêts de jeu (90e+1). Il n'en sera rien, et le score reste nul. Insuffisant pour intégrer le top 8...mais Anderlecht s'en rapproche, inexorablement.