Genk bat Anderlecht aux prolongations et file en quarts de finale de la Croky Cup
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Pour la première officielle de Brian Riemer, le RSC Anderlecht a montré un visage accrocheur et sera resté invaincu pendant 90 minutes. Mais Genk l'aura emporté à l'usure.
Au Diable (et pas aux Diables...) la Coupe du Monde ! Place à la seule compétition qui compte vraiment : la Croky Cup. Un mois sans football belge, ce fut long, même si les supporters d'Anderlecht n'ont certainement pas manqué une miette des matchs amicaux mitigés du RSCA sous Brian Riemer. Le nouveau coach des Mauves a prévenu : d'abord, qu'il n'était pas un magicien. Ensuite, que le onze de ce mercredi serait différent, et pour cause : Jan Vertonghen et Zeno Debast, entre autres, sont prêts à débuter - dont acte.
Gros défi pour les débuts officiels de Riemer : un 8e de finale chez le leader incontesté du championnat. Pas un cadeau car au vu du classement d'Anderlecht, la Croky Cup est devenue la seule chance de trophée cette saison. Et Anderlecht va très bien entrer dans ce match important. Si Paintsil met rapidement à l'épreuve un Hannes Delcroix back gauche "par défaut", la première grosse alerte vient de Fabio Silva qui force Cuesta à se ruer en urgence (6e). Les visiteurs combinent bien, notamment un Arnstad et un Refaelov en jambes. Il faut cependant une intervention nécessaire de Van Crombrugge devant Munoz, qui profite trop souvent des largesses sur le flanc gauche (13e).
C'est d'ailleurs du même flanc, où Delcroix prend le bouillon - il n'aide pas Amuzu, et c'est réciproque - que vient une alerte copié-collé de celle de Silva : Zeno Debast dégage devant Onuachu (20e). Jan Vertonghen, à la rescousse quand il le faut lui aussi défensivement, frôle le 0-1, trouvé dans le rectangle sur un second ballon de corner (25e). Le RSCA met une grosse pression sur Genk, mais manque toujours de précision dans le dernier geste, voire ne tente presque pas la frappe quand il le faudrait. Seul Amuzu se démène, mais Riemer l'a dit : il n'est pas magicien, et le n°7 reste très brouillon. Après une tentative de madjer de Verschaeren (38e), la dernière occasion de la mi-temps sera pour Mike Trésor qui slalome et crée la panique dans le rectangle (45e+3).
Sterke Jan
On se demandait si Anderlecht allait tenir le rythme assez élevé imposé en première période. Genk tente en tout cas de mettre le pied sur l'accélérateur, Trésor lance Onuachu mais Jan Vertonghen couvre avec sérénité. Le vétéran intervient ensuite encore une fois devant Nicolas Castro dans la minute qui suit (54e). Anderlecht met le nez à la fenêtre : un coup-franc de Trebel passe devant tout le monde (59e), Verschaeren reprend encore juste à côté sur un nouveau service d'Amuzu (62e).
Signe de cette domination au moins temporaire, Amir Murillo s'offrira la plus belle occasion du match jusqu'ici : magnifiquement servi par une ouverture d'Amuzu, il force Maarten Vandevoordt à un arrêt...qui ne peut que dévier le ballon sur le poteau (70e). Les montées au jeu de Mario Stroeykens et Anouar Aït El-Hadj côté Mauve ralentissent un peu le rythme, mais ce dernier s'offre l'une ou l'autre position de dernière passe intéressante, que Preciado coupe (77e) ou qu'il envoie inexplicablement vers personne (87e). Personne ne donne le coup de collier nécessaire : on file aux prolongations.
Paintsil récompensé
Il ne faut pas longtemps avant que ces prolongations basculent en faveur du Racing Genk : Bryan Heynen lance Aly Samatta qui, en position de hors-jeu, laisse intelligemment filer. Hannes Delcroix se fait avoir, Joseph Paintsil en profite et fusille Van Crombrugge (95e, 1-0). Le Ghanéen est récompensé de son inlassable travail sur le flanc. Paul Onuachu frôle même le break après avoir effacé Vertonghen d'un joli crochet derrière le pied d'appui, mais sa frappe passe au-dessus (97e).
La tension monte, Brian Riemer en tombe même la veste alors qu'en tribune de presse, le froid commence à piquer. Anouar Aït El-Hadj envoie une jolie frappe de l'entrée du rectangle, que doit claquer Vandevoordt au-dessus de ses buts (104e). Comme bien souvent quand une équipe a marqué dans les prolongations, la seconde se limitera à un Genk faisant le gros dos, et à un Anderlecht tentant péniblement de pousser. L'imprécision assez terrible des Mauves dans le dernier geste ne permettra pas d'exploit, malgré un ultime face-à-face perdu par Ashimeru : sans briller, le Racing Genk est en quarts de finale. Le Sporting d'Anderlecht a fait de son mieux, et c'était presque suffisant.