Ivan Santini devait partir, mais mérite certainement plus de respect

Ivan Santini devait partir, mais mérite certainement plus de respect
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Le voilà parti. Ivan Santini quitte le Sporting d'Anderlecht, direction la Chine et ses millions. Un transferts qui arrange certainement les deux parties et les supporters, qui n'étaient pas fans du Croate.

Ivan Santini n'avait pas que des fans au Parc Astrid. Le Croate et son style plutôt pataud, peu à l'aise sur le plan technique, juraient avec l'ADN anderlechtoise que Marc Coucke se faisait fort de ramener depuis son arrivée au RSCA. À l'image d'une saison entamée tambours battant, Santini a progressivement décliné avant de faire partie du lot (assez large) de joueurs considérés comme symboles de ce qui n'allait pas à Anderlecht la saison passée.

Des chiffres honorables  

Pourtant, les débuts étaient prometteurs. Les chiffres ne mentent pas : Ivan Santini à Anderlecht, c'est 16 buts en 34 rencontres, soit une moyenne loin d'être honteuse de presque un but tous les deux matchs. À titre de comparaison (purement chiffrée, ce qui ne veut il est vrai "rien" dire), Aleksandar Mitrovic avait inscrit 44 buts en 90 rencontres, soit le même ratio. 

Comme on peut le constater, comparé aux trois autres "grands" attaquants passés par Anderlecht ces dernières années, Ivan Santini soutient à peu près la comparaison. Il a été moins efficace que le tueur Teodorczyk, mais nettement plus que l'a été Stefano Okaka ; pourtant, sa perception par le public a toujours été négative. 

L'une des raisons est que ces buts ont pour la plupart été marqués en première partie de saison. Onze sur seize datent de 2018, dont 6 (!) des deux premières rencontres de la saison, ce qui gonfle inévitablement les stats. Surtout, Ivan Santini semble avoir souffert de l'absence de Landry Dimata, qui manque presque tous les matchs de 2019 (et dont la date de retour est encore bien incertaine). On se rappelle du duo flamboyant formé par les deux hommes en début de saison, qui a amené des comparaisons excessives mais intéressantes : Jan Köller avait-il l'ADN d'Anderlecht ? Certainement pas, mais son duo avec Radzinski est légendaire. 

Décisif en PO1 

Ivan Santini a également, un peu par la force des choses, rendu des services en PO1. Écarté du onze, il est remplacé aux avant-postes par un Yannick Bolasie faux neuf et pas adapté au rôle à moyen terme malgré ses bien meilleurs pieds ; les résultats sont catastrophiques et Santini est remis en pointe par Belhocine.

Bingo : titulaire pour la première fois des playoffs face à ses ex-couleurs, le Standard, il marque un but, puis un autre sur la pelouse de l'Antwerp. Anderlecht est invaincu pendant trois matchs, stoppant l'hémorragie après une funeste série. Pour le dernier match de la saison, à La Gantoise, Santini est suspendu ; Anderlecht n'existe pas à la Ghelamco Arena et perd ses espoirs européens. On ne refera pas l'histoire. Mais le buteur croate, s'il n'avait clairement pas sa place au sein du projet de Vincent Kompany, mérite certainement plus de respect. 

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