Massimo Bruno en difficulté? Plus logique qu'on le croit : "Il n'a jamais eu ce rôle"

Massimo Bruno est encore loin d'être le "facteur X" qu'on l'imaginait devenir pour le Sporting Charleroi lors de son arrivée tant voulue par Mehdi Bayat. Le statut de transfert le plus cher du club (800.000 euros) assorti d'un salaire inédit également pour Charleroi avait inévitablement fait naître des attentes, mais l'enfant du pays galère pour l'instant. 

Et si c'était normal? 

Mais ces difficultés sont-elles surprenantes? En 2017-2018, Bruno n'a disputé que 14 matchs en saison régulière (et trois fois seulement 90 minutes). Pire, à partir des playoffs, son temps de jeu se réduit comme peau de chagrin avec trois petites montées au jeu seulement. La saison précédente également, après une saison régulière un peu plus remplie, les playoffs l'avaient vu retrouver le banc. 

Impossible pour lui de revenir cet été à Leipzig dans la peau d'un joueur frappant à la porte de l'équipe première. Impossible d'espérer avoir droit à autant d'attention de la part de son coach que les titulaires habituels. Très vite, son été devient une quête de temps de jeu qui le voit arriver à Charleroi en fin de mercato, sans avoir participé à la préparation made in Mazzù. Un contrecoup physique pour Massimo? C'est possible et même normal. 

Un nouveau monde 

"Il ne faut pas oublier non plus qu'il découvre une nouvelle situation : celle d'évoluer dans une équipe qui ne fait pas toujours le jeu", analyse également pour nous Marco Casto, ancien Zèbre. "Bruno n'a jamais été habitué à jouer dans une équipe dans laquelle, sauf le respect que j'ai pour le noyau du Sporting, il n'est pas entouré de joueurs du plus haut niveau comme c'était le cas à Anderlecht". 

Bruno subit en effet une forme de pression qu'il n'avait jusqu'ici pas connue, même s'il l'a relativisée à son arrivée. "Cette fois, il est le joueur censé tirer l'équipe vers le haut. Mais il doit le faire dans une équipe dont le style n'est pas dominant. Tout cela en multipliant les courses que Mazzù demande à ses joueurs", souligne Casto. "C'est normal qu'il ait besoin de temps". Et il faut donc lui en laisser.