Un Mondial réussi? "Réussi, oui, mais nous en voulons plus!"

Bart Verhaeghe le disait avant la compétition et n'a pas changé d'avis : un quart de finale est une réussite pour la Belgique ("et pour le football belge", répète-t-il). "Dire que ce n'est pas mieux qu'il y a quatre ans, c'est une réflexion simpliste. On ne compare pas non plus le Mondial de 1970 et celui d'aujourd'hui. Et en quatre ans à peine, le football a énormément évolué", estime le vice-président de l'Union Belge. 

"Regardez les équipes qui ne sont pas en quarts de finale : le Portugal, l'Allemagne, l'Espagne, l'Argentine... Et je vous le dis : si nous avions travaillé aujourd'hui comme il y a quatre ans, nous ne serions pas en quarts non plus. Cela n'est pas une critique envers le travail effectué à l'époque : le football a simplement changé, et ça se remarque chez toutes les équipes, même les plus modestes", explique-t-il. "Tout le monde est mieux préparé". 

Mais pas question de se contenter d'un quart de finale : "Nous sommes satisfaits, mais certainement pas rassasiés. Ce sont deux choses différentes. La faim est toujours bien là", assure Verhaeghe. "Ce serait incroyable de battre le Brésil. J'y crois et je sais que nous jouerons un bon match. Mais sera-ce un échec de ne pas le faire? Non, non plus". 

La mentalité est également différente aujourd'hui : "C'est un grand avantage d'avoir un coach étranger en ce sens, de même que beaucoup de joueurs en championnats étrangers", souligne Verhaeghe. "Et nous devons être fiers de ce que nous réalisons, être moins critiques. Nous comporter un peu plus comme les Néerlandais, qui ont toujours été chauvins. Regardez tous ces pays absents des huit derniers qualifiés du Mondial : ils vont tous vouloir faire mieux que nous la prochaine fois. Ils nous observent, nous envient. Pour cela, je le dis : le Mondial est déjà une réussite".