Kaveh Rezaei vu d'Iran : "On s'attendait à une telle réussite"

Le championnat iranien, la Persian Gulf Pro League, est bien peu connue par chez nous, tous comme les joueurs qui l'animent. Quand Kaveh Rezaei a signé à Charleroi, bien peu en Belgique connaissaient cet attaquant, meilleur passeur de son club l'Esteghlal FC. Pourtant, dès la préparation, Rezaei séduit, déjà bien intégré malgré son mauvais anglais. "Kaveh est une star en Iran", nous assurait alors Mehdi Bayat, ravi de nos impressions favorables.

"Oui, il est très connu", nous confirme Mahbod, rédacteur pour le site sportif IranSportsPress (ISP). "Kaveh a été très bon la saison passée, à la fois en championnat et en Ligue des Champions asiatique. Mais Rezaei est un grand nom du football iranien depuis qu'il a 16-17 ans !". Un statut de star qui lui a valu, d'après le joueur lui-même, des critiques lorsqu'il a rejoint le "petit" club de Charleroi pour ne pas y être immédiatement titulaire.

Pas le meilleur buteur, mais il fait toutes ces petites choses que d'autres ne font pas

"L'Esteghlal et ses supporters n'étaient pas ravis, mais tout le monde en Iran était content pour lui", assure toutefois notre interlocuteur. D'autant que rapidement, Kaveh s'est imposé : "J'ai vu quelques highlights de ses matchs et je m'attendais à une telle réussite. Sa principale qualité est son endurance, il travaille énormément, presse beaucoup et il a aussi le sens du but, même si ce n'est pas le meilleur à ce niveau", analyse Mahbod. "Mais il fait toutes ces petites choses que ne font pas les buteurs, ce qui le rend plus polyvalent".

La Coupe du Monde au bout de la saison ?

Kaveh Rezaei a connu quelques difficultés en sélection nationale et n'a plus été appelé récemment avec l'Iran, qualifié pour le Mondial. "Kaveh a joué pour toutes les équipes d'âges, il y a beaucoup marqué, ce n'est qu'une question de temps avant son retour", estime le journaliste iranien.

"Son problème est aussi que beaucoup d'attaquants sont en forme à son poste pour l'Iran. Mais je ne serais pas surpris de le retrouver dans la sélection qui ira au Mondial s'il continue à performer à ce niveau", conclut Mahbod.

Interrogé sur le peu de joueurs iraniens présents en Europe alors qu'ils y réussissent généralement plutôt bien, notre interlocuteur pointe le manque de relations : "Notre problème est que les joueurs iraniens n'ont pas les bons agents ou les bonnes relations. Quelques uns pourraient s'imposer dans des bons championnats européens, mais les agents jouent un grand rôle dans les transferts...".