Uros Spajic, la bonne pioche

Quand Uros Spajic arrive à Anderlecht, il est un inconnu aux yeux de beaucoup. Peu utilisé à Toulouse, le défenseur semble faire office de transfert d'urgence pour pallier le départ tout aussi précipité de Sebastian De Maio, qui devait être le leader de la ligne arrière bruxelloise. Mais Anderlecht a visiblement fait mieux que paniquer sur le coup.

Polyvalent, intégré et avec une grosse marge de progression

Spajic n'a en effet pas mis longtemps à s'intégrer tout en douceur dans le collectif mauve. Sans faire de bruit, aidé par les regards tournés massivement vers le transfuge record Nicolae Stanciu, il a pu travailler ses gammes et gagner petit à petit en rythme. Au point de totaliser 28 rencontres toutes compétitions confondues... sans jamais être le premier choix.

C'est en effet le paradoxe du Serbe: arrivé pour jouer les doublures dans l'axe le temps de son adaptation, derrière le duo Nuytinck-Kara, il a au final admirablement dépanné... et à droite plus souvent qu'à son tour, où il fait le travail avec abnégation. Dur sur l'homme mais correct, techniquement propre, si Spajic n'a a priori pas un avenir sur le flanc droit, il y a rendu de fiers services à René Weiler, forçant l'appréciation d'un public mauve qui ne l'a jamais vraiment critiqué.

Récemment, après le déplacement d'Anderlecht à Nicosie, Uros Spajic était élu dans le onze-type des huitièmes de finale aller en Europa League. Une reconnaissance qui n'a probablement pas joué dans sa prolongation toute fraîche, que le Serbe a gagnée mois après mois depuis son arrivée...