Supporters de clubs historiques vs clubs "en plastique"

Cette saison, les supporters de Cologne, Dortmund, Schalke ou encore du Bayern, clubs historiques de la Bundesliga affichent leur haine envers les clubs créés de toute pièce par des entreprises comme Ingolstadt (ville d’Audi), Wolfsburg (ville de Volkswagen), Red Bull Leipzig ou Hoffenheim (club de Dietmar Hopp, patron de l'entreprise informatique SAP).

On a notamment pu assister, ces dernières semaines à des matchs boycottés, des bus de joueurs bloqués et des têtes de taureaux tranchées ! Jonas Glaber, chercheur spécialisé dans la culture des supporters de football a expliqué à l’AFP pourquoi certains supporters réagissaient de la sorte. "La particularité de la culture du foot en Allemagne, c'est que les clubs ont été fondés comme des associations, dans laquelle les supporters ont un pouvoir de contrôle et de décision. Cette interaction des fans avec leurs clubs est un élément essentiel de la culture du foot. Maintenant, les supporters ont l'impression que cette tradition est dévoyée par les clubs créés par des entreprises. Les supporters ont aussi une nostalgie du bon vieux temps. Ils ne veulent pas prendre ce chemin-là."

Les reproches envers ces clubs "en plastique" comme on les appelle Outre-Rhin sont toujours les mêmes : ils n’ont pas de public fidèle et prennent la place de club historique (comme Nuremberg qui a échoué la saison passée à deux points de Leipzig pour la montée direct en première division) en Bundesliga. Malheureusement le football est envahi par l’argent et cette "guerre" n’est pas prête de s’achever.