Anderlecht domine un Beerschot trop faible (4-2) et met un terme à sa série de matchs nuls
Pas d'autre option que la victoire pour Anderlecht ce dimanche, et les Mauves ont fait le job. Ils l'ont même bien fait, dominant assez clairement le Beerschot. Seule ombre au tableau : deux buts encaissés, franchement inutiles.
C'est, de l'aveu de Vincent Kompany, "le moment idéal" : tout autre résultat qu'une victoire face à la lanterne rouge, un Beerschot qui ne compte que deux petits points cette saison, serait synonyme de ridicule et ferait très mal aux affirmations anderlechtoises comme quoi le jeu serait en progression constante ces dernière semaines. La contre-performance au STVV a en tout cas son petit effet puisque Zirkzee, Refaelov et Amuzu quittent le 11 (comme Mykhaylinchenko, de manière attendue).
Le duo Raman-Kouamé, cependant, ne percute pas autant que prévu et la première période se traîne péniblement en longueur face à un Beerschot dont la proposition footballistique, malgré une première titularisation de l'international bolivien Ramiro Vaca, est proche du néant. Gomez trouve rapidement Raman qui place à côté (2e) ; l'habituel supersub est l'homme le plus dangereux devant mais ne trouvera jamais le cadre (28e, 32e), alors que Kouamé loupe tout ce qu'il entreprend. Ou presque : il faut un grand Vanhamel pour empêcher l'Ivoirien d'ouvrir le score (33e) après avoir été trouvé dans le rectangle.
Juste avant la pause, cependant, le Beerschot - qui tenait plutôt bon jusque là - se fait avoir : Anouar Aït El-Hadj, de retour dans le onze, est fauché par Radic dans le rectangle. Sergio Gomez, l'un des meilleurs Mauves sur la pelouse, ne tremble pas (1-0, 45e+1). Au vu de la production offensive inexistante des Rats, qui n'ont que vaguement alerté Van Crombrugge via Coulibaly de l'extérieur du rectangle, on se dit que c'est le but décisif.
Pas qu'un supersub
La seconde période commence sur un rythme plus élevé : le Beerschot tente vaguement de mettre le nez à la fenêtre mais Benito Raman et Aït El-Hadj combinent bien de l'autre côté, forçant des interventions parfois risquées comme celle de Radic, pas en veine puisqu'il frôle l'auto-goal ... et que le corner ainsi concédé offre le 2-0, annoncé pour Benito Raman mais finalement mentionné comme auto-but de Shankland (54e). Qu'à cela ne tienne, le n°9 confirme par ce match qu'il est capable de percuter en débutant une rencontre.
Quant à Lawrence Shankland, en difficulté dans ce match, il profitera, presque dans la foulée, d'un flottement dans la défense anderlechtoise pour faire 2-1 (57e). Un petit couac, un peu trop habituel, vite oublié quand Christian Kouamé, d'un enchaînement splendide, refait le break (70e). Raman avait déjà frôlé le 3-1 auparavant. L'Ivoirien exulte, soulagé d'enfin retrouver le chemin des filets. Il évite aussi à Anderlecht un stress qui aurait inévitablement pointé le bout de son nez avec un seul but d'avance.
La fin de match est l'occasion pour Majeed Ashimeru, qui a certainement moins de temps de jeu qu'espéré, de se faire un peu plaisir en plantant le quatrième but de son équipe sur un très joli relais avec Verschaeren et Zirkzee (78e, 4-1). Un but pas anecdotique puisque le RSCA laisse bien trop jouer le Beerschot et voit Joren Dom faire 4-2 (81e, quelques secondes après un solo d'Holzhauser. Trop tard pour revenir dans le match, mais de bon augure, les Anversois inscrivant là leurs ... premiers buts sous l'ère Javier Torrente. Anderlecht, de son côté, n'est plus qu'à trois points du Club de Bruges, deuxième, et est à égalité avec l'AS Eupen, 4e. Rien ne sert de courir ...