La sécurité renforcée pour Anderlecht-Union ce dimanche : comment expliquer ces énormes tensions ?

La sécurité renforcée pour Anderlecht-Union ce dimanche : comment expliquer ces énormes tensions ?

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Les Ultras d'Anderlecht ont vandalisé le bus des joueurs de l'Union SG dans la nuit de mardi à mercredi. Un nouvel épisode qui illustre les tensions entre les deux voisins, à l'approche du derby de dimanche. Mais comment en est-on arrivé là ?

L'Union n'a pas pris le bus pour Amsterdam

Tout d'abord, non, l'Union ne s'est pas rendue à Amsterdam avec un bus portant les inscriptions Ultra's RSCA. Ce n'était absolument pas l'objectif. Le club bruxellois a fait le déplacement dans la capitale néerlandaise avec un car plus grand.

Les supporters d'Anderlecht se réjouissaient pourtant à l'idée de montrer leur coup à leurs amis d'Amsterdam. Il faut dire qu'un lien fort unit depuis des années les groupes de fervents supporters d'Anderlecht et de l'Ajax. Un exemple marquant de cette amitié remonte à deux ans : lorsque le local des supporters ajacides a pris feu, ceux d'Anderlecht n'ont pas hésité à organiser une collecte pour financer les réparations.

Huit défaites

Le fait que les Ultras aient mené cette action avait donc peu de lien direct avec le prochain derby. Toutefois, la tension sera bien présente lors de cette rencontre. Pourtant, à l'arrivée de l'Union en première division en 2021, une certaine sympathie existait entre les deux clubs. Mais cela n’a pas duré longtemps.

Dès cette première saison, Anderlecht a essuyé quatre défaites face à son voisin. Lors de la deuxième, Anderlecht, absent des PO1, n’a croisé la route de l'Union qu’à deux reprises, avec deux nouvelles défaites à la clé. Il a fallu attendre la fin de la saison dernière pour voir le RSCA décrocher son premier succès face aux Unionistes, après trois matchs nuls. Avec sept défaites en onze confrontations, cette rivalité ne cesse de se renforcer.

Des incidents lors de la location du stade par Union

Mais d'autres éléments ont également contribué à cette montée des tensions. Lorsque l'Union cherchait un stade pour disputer ses matchs européens, un accord avait été trouvé avec Anderlecht, qui ne jouait pas en Europe cette saison-là. L’unique condition posée par le RSCA était que les supporters unionistes n’occupent pas les places réservées aux Ultras Mauve et Blanc. Pourtant, après la rencontre face au Bayer Leverkusen, des tags aux couleurs de l'Union ont été découverts sur les sièges et dans les toilettes du stade, provoquant la colère des supporters anderlechtois.

La saison suivante, la rivalité a franchi un nouveau cap. Lors du match à domicile contre Lugano, des hooligans d’Anderlecht ont agressé des supporters de l’Union. Depuis, l’ambiance entre les deux camps ne cesse de se détériorer. L’Union n’est clairement plus considéré comme le petit frère, et la rivalité s’est intensifiée.

Cette évolution s'est aussi traduite dans l'atmosphère des confrontations directes. Autrefois, les supporters des deux clubs chantaient encore ensemble "Qui ne saute pas n'est pas Bruxellois". Aujourd’hui, ce type de communion appartient au passé. À la place, les insultes fusent de part et d’autre, marquant une rupture claire entre les deux camps.

Plus de policiers

Les forces de l'ordre en sont bien conscientes et ont décidé de renforcer les mesures de sécurité pour le derby de dimanche. Un dispositif policier élargi sera déployé afin de maintenir l’ordre et prévenir tout débordement.

L'affaire du bus des joueurs de l’Union n’a certainement pas contribué à détendre l’atmosphère avant cette rencontre déjà sous haute tension. Tous les ingrédients sont réunis pour un match particulièrement disputé, aussi bien sur le terrain qu’en tribunes.

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