Analyse Stroeykens, Kana, Sadiki, Sardella et le "syndrôme de Neerpede"
Où est passé Neerpede ? Marco Kana va quitter le club, Mario Stroeykens a du mal à s'imposer, tout comme Kristian Arnstad. Tous ont (au moins) un point commun...
Mario Stroeykens, Marco Kana, Kristian Arnstad, Noah Sadiki parti à l'Union : tous ont échoué ou déçu après avoir été présentés comme quelques uns des plus grands talents de Neerpede, auxquels ont promettait monts et merveilles.
Un constat difficile pour la formation anderlechtoise, bien sûr contrebalancé par les montées en puissance de Sardella et Leoni et les réussites de Jérémy Doku, Bart Verbruggen ou Zeno Debast. Mais parmi les "échecs", un point commun : au final, on peine un peu à voir où est leur meilleur poste.
Un souci à Neerpede ?
C'est quelque chose qu'on peut encore constater avec plusieurs joueurs du RSCA Futures issus du noyau de la saison passée : pour beaucoup, la qualité première citée, c'est la "polyvalence", présentée comme un atout. Oui, mais non ?
Mario Stroeykens évoluait en équipes de jeunes à divers postes offensifs : sur les ailes, derrière l'attaquant ou en 10. Depuis qu'il est arrivé en équipe A... il est bringuebalé à tous les postes de l'entrejeu et ailleurs. Transfermarkt référence 7 matchs à droite, 6 en pointe, 3 à gauche, 5 en 10, un en 8... et ce n'est même pas la moitié des matchs du joueur.
Cela pourrait être un souci propre au jeune Stroeykens, pas encore fixé sur son meilleur poste, et on pourrait alors difficilement pointer un problème systémique. Mais Marco Kana en a souffert aussi à son arrivée en A, même si heureusement pour lui, Brian Riemer a vite compris qu'il était un milieu axial.
Kristian Arnstad est arrivé présenté comme un génie créatif, un "Iniesta de Neerpede" ; aujourd'hui, il est vanté pour... sa grinta et son côté battant. On ignore encore s'il est meilleur en relayeur, en 6 ou un cran plus haut. Peut-être un coach tentera-t-il un jour de l'aligner derrière l'attaquant ; la saison passée, il a même dépanné... au back droit.
Et que dire de Noah Sadiki ? Au moment de quitter Anderlecht, beaucoup de supporters de l'Union se sont demandés quel poste venait renforcer le jeune talent. Beaucoup voient en lui un back droit ; la saison passée, il a joué autant de match à droite que dans l'axe, quelques uns à gauche, parfois en piston, parfois en pur back. Noah n'a que 18 ans, mais si lui sait où il veut jouer, ses coachs ont visiblement du mal à trouver. Or, plus tôt on trouve, plus tôt on peut s'y épanouir.
Demandez donc à Killian Sardella ce qu'il pense de la polyvalence. Lui aussi en a souffert : back gauche de fortune, back droit de fortune, milieu défensif de fortune... et injustement critiqué parce qu'il paraît ne jamais évoluer à son meilleur poste. C'est le drame de ces gamins formés à la "polyvalence" : ils vivent une partie de chaises musicales permanentes, jamais aussi bons qu'un "spécialiste" à chaque poste.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot