Anderlecht craque complètement et ne méritait pas de se qualifier
Tout était à refaire après 15 minutes, et Anderlecht a déjà eu du mérite de pousser l'AZ aux prolongations. Mais les miracles, ce n'est pas à chaque tour.
"Nous voulons aborder ce match comme si nous n'avions aucune avance". Brian Riemer ne croyait pas si bien dire en préambule de cet AZ-Anderlecht : après...13 minutes, Anderlecht n'avait en effet plus aucune avance au score.
Dès l'entame de match, le RSCA panique : Milos Kerkez profite du bon travail de van Brederode et se fait accrocher par Amir Murillo sur la ligne du rectangle. Penalty totalement sifflable et transformé par Vangelis Pavlidis (5e). Le cauchemar ne fait que commencer, et les backs anderlechtois en resteront les vedettes.
En effet, si van Brederode fait souffrir Murillo, ce n'est rien comparé au martyre vécu par Moussa N'diaye devant Jens Odgaard, celui-là même que le Sénégalais avait mangé tout cru à l'aller. Pris dans son dos, mais aussi lâché par Murillo qui couvre le hors-jeu, N'diaye voit Odgaard centrer pour Pavlidis qui plante calmement son doublé (13e, 2-0).
Digne du 10e de D1A
Durant cette première période cataclysmique, Anderlecht sera exactement tout ce que la presse néerlandais en disait après le match aller : une équipe moyenne, un club du ventre mou belge. Diawara et Ashimeru prennent l'eau, mis sous pression par un duo Mijnans-Rejnders méconnaissable ; leur naufrage empêche toute relance propre de Zeno Debast vers un Amuzu et un Dreyer invisibles. Seule satisfaction : ce n'est pas 3 ou 4-0 à la pause, malgré Mijnans seul au point de penalty (20e), Sugawara trouvé en retrait par Odgaard (31e) et ce dernier frappant à plusieurs reprises sur Verbruggen.
Heureusement, Anderlecht ne reprendra pas la seconde période de la même manière, même si un rapide centre de van Brederode sème la panique (46e). On verra même Amuzu tenter quelques débordements....et N'diaye forcer Mathew Ryan à un arrêt, son premier (62e) L'AZ reprend cependant vite le contrôle, Jens Odgaard frôlant la latte (66e) et Jan Vertonghen devant réaliser quelques retours autoritaires.
Par la porte de derrière
Mais le double tournant a lieu dans les dix dernières minutes : sur un service 4 étoiles de Suguwara, son pendant à gauche Milos Kerkez heurte le montant (83e). Bart Verbruggen devra ensuite sortir le grand jeu (87e), et on est proche du grand banditisme quand Slimani se procure une grosse occasion (89e), puis que Stroeykens ponctue presque un contre dans les arrêts de jeu (90e+3).
Comme à plusieurs reprises cette saison, Anderlecht va donc devoir passer par la case prolongations et tirs au but, et peut déjà s'en estimer heureux après une performance pareille. Mais les montées très solides de Sardella et Stroeykens ont remis du calme dans la baraque, et les Mauves atteindront les 120 minutes sans trembler...ou presque: Odgaard voit le but de la qualification annulé pour hors-jeu (111e).
La meilleure arme du Sporting d'Anderlecht est entre ses perches, et le public mauve réduit au silence depuis le premier quart d'heure le sait, encourageant "Bartje" Verbruggen à réaliser de nouveaux miracles. Mais c'est Mathew Ryan qui sera le héros : l'ancien brugeois sort le premier tir anderlechtois, celui de Jan Vertonghen, puis le troisième, de Killian Sardella. Le RSCA est dehors, la tête basse, et probablement conscient qu'il ne méritait pas mieux ce soir.