"Si réussir, c'était gagner la Conference League, nous étions condamnés à l'échec"

Brian Riemer, s'il ne cachait pas sa déception ("I feel terrible", reconnaît-il aisément), ne perdait en effet pas son optimisme légendaire et réclamait de prendre du recul. "Si vous aviez dit avant la saison que nous éliminerions Villarreal et irions en quarts de finale, tout le monde aurait trouvé ça fantastique", souligne-t-il.

Le Danois n'a pas tort, bien sûr. Mais ces derniers mois ont remis des ambitions dans la tête de tout le monde. Un peu trop ? "J'ai l'impression, depuis mon arrivée en décembre, d'être comme un coureur cycliste qu'on imaginait faire un top 3, mais qui a pris 10 minutes de retard assez vite", compare Riemer. 

"Au fil du temps, les gens s'attendent encore à ce que nous rattrapions ces 10 minutes. Mais c'est impossible. Les attentes sont restées très hautes alors qu'elles ne peuvent plus être comblées". L'entraîneur d'Anderlecht appelle donc au réalisme : "Il y a les ambitions, et nous sommes bien sûr déçus. Mais il y a aussi la réalité". 

Car si Anderlecht avait atteint les demis, mais manqué le top 8, quel aurait été le bilan ? Drôle de saison que celle des Mauves. "J'ai l'impression que le succès réel aurait été de gagner la Conference League. Mais alors, nous étions condamnés à l'échec", conclut Brian Riemer.