L'Union disparaît en seconde période à La Gantoise, les Buffalos redépassent Bruges
Photo: Photonews
On s'attendait à une soirée explosive, on a eu droit à 10 minutes de spectacle douche comprise. L'Union Saint-Gilloise a tout donné en début de match, puis laissé un Gand stérile s'installer...
La crème de la crème du football belge, voilà ce qu'on nous promet ce samedi soir. Deux quarts de finaliste européens, rien que ça, l'un qui peut revenir à hauteur du leader et l'autre dans le top 4 en cas de victoire.
Le genre d'affiche que l'on imagine mal décevoir, et le début de match nous donne raison. La première possession de l'Union fait mal d'emblée. Victor Boniface, côté gauche, rend Samoise complètement fou et après 2 superbes dribbles, sert Lazare Amani dans le rectangle. Le petit Ivoirien contrôle, puis envoie un missile hors de portée de Nardi : on joue depuis 2 minutes (0-1).
À peine le temps de se remettre de ce qu'on a vu que Gand réplique : gros cafouillage dans la défense, centre de Samoise (plus inspiré offensivement que défensivement dans ce match) qui trouve Hugo Cuypers...mais Anthony Moris sort le grand jeu.
Gand sous l'éteignoir
La Gantoise doit mettre le pied sur le ballon et du calme dans la baraque : Adingra met à son tour le feu côté gauche, Boniface frappe de loin (6e). C'est la panique, et seul Joseph Okumu a toujours l'intervention juste. Les espaces se créent dans l'entrejeu grâce à un Teuma qui trouve magnifiquement les intervalles, mais il faut un tacle désespéré de Van der Heyden pour empêcher Orban de partir seul (16e).
La possession sera gantoise pour le reste de la première période, sans succès : passée la grosse alerte de la 3e minute, ni le meilleur buteur du championnat, ni le wonderkid Orban n'inquièteront le portier luxembourgeois. Il faudra attendre la 41e pour que Lapoussin, d'une passe trop courte, offre un centre dangereux à Samoise, forçant Moris à se coucher.
L'Union disparaît
Que disait-on plus haut ? Ah oui : le genre d'affiche qu'on imagine mal décevoir. Eh bien, disons qu'en seconde période, ces deux quarts-de-finalistes européens...ont donné l'impression de déjà avoir leur quart de finale en tête. Côté unioniste, rien de surprenant, et Karel Geraerts sort même son duo Boniface-Adingra peu après l'heure de jeu.
Côté gantois, par contre, c'est complètement stérile et stéréotypé, même l'entrée d'un Tarik Tissoudali (70e) loin de son meilleur niveau n'aidant pas. Nieuwkoop met Gift Orban dans sa poche. Mais les sorties des cadres (Lazare, touché, a cédé sa place dès la pause) voient l'USG baisser d'un cran.
Gand est la seule équipe sur le terrain et après une très belle action de Castro-Montes, se croit récompensée : Moris arrête le ballon repris...juste sur sa ligne. La VAR intervient, pas pour vérifier si elle est rentrée, mais pour signaler...un penalty : le tir de Castro-Montes était dévié de la main. Hugo Cuypers transforme, creusant l'écart en tête du classement des buteurs (79e, 1-1).
Comme on pouvait s'y attendre, le rythme se ralentit encore, jusqu'au coup de sifflet final : avec ce résultat, Gand réintègre le top 4 et ne paraissait pas forcément chercher plus. L'USG, de son côté, sait que la route est encore longue et qu'un point à la Ghelamco n'est pas une mauvaise affaire. Et qui sait, si Genk perd ce dimanche, ce sera peut-être même un point de repris.