Les Diables Rouges ont pris l'Allemagne à la gorge d'entrée de jeu, et souffert en seconde période. Mais ils ont été chercher une superbe victoire à Cologne !
L'Union Belge aime les clins d'oeil : l'ère Martinez s'était commencée par un amical contre l'Espagne, l'ère Tedesco a pour second chapitre un match de gala en Allemagne. Un match spécial pour Domenico Tedesco, que la production du Rhein-Energie Stadion filme durant l'hymne...en vain : le sélectionneur des Diables ne chante pas le Deutschlandlied.
À défaut de chanter, il fera cependant danser "son" Allemagne. Avec un 11 presque inchangé, seul Trossard cédant sa place à Orel Mangala dans un milieu renforcé (et Casteels, comme prévu, remplaçant Courtois), la Belgique va prendre l'Allemagne à la gorge façon blitzkrieg.
Après une semi-alerte signée Serge Gnabry qui frappe à côté (5e), une phase magnifique entre Lukaku dos au but et Kevin De Bruyne à l'ouverture lance Yannick Carrasco, sur un boulevard côté gauche. L'ailier de l'Atlético fixe son homme et trompe ter Stegen (0-1, 6e).
C'est la folie du côté des supporters belges : Onana et Mangala marquent leur territoire et terrorisent un milieu allemand en perdition. Orel Mangala récupère et glisse un ballon délicieux à KDB, qui offre déjà son deuxième caviar de la soirée à Romelu Lukaku, froid comme la glace (0-2, 9e).
Klimatisierung
Le stade est refroidi par le spectacle. Défensivement, l'Allemagne est à la rue, mais Tedesco s'agace de voir Theate laisser lui aussi des boulevards dans son dos. Wout Faes se fait une grosse frayeur, Füllkrug n'en profite pas (15e).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la Belgique aura même...des regrets au terme de la première période : sur un contre qu'il s'ouvre magnifiquement seul à la base d'un corner, Dodi Lukebakio...perd son face-à-face avec ter Stegen (19e). Lukaku, sur corner, touchera ensuite la latte.
Hansi Flick réagira, à moitié forcé par les événements et une blessure de Leon Goretzka ; Florian Wirtz sort aussi et à partir de la demi-heure, on voit une autre Allemagne. Emre Can, qui prend place au milieu, rééquilibre tout. Werner, Gnabry frappent et les corners s'enchaînent ; l'un d'eux est fatal, Lukaku touche un ballon de la main et Niclas Füllkrug trompe calmement Casteels (44e, 1-2).
Et à la fin...c'est quand même la Belgique qui gagne
À la pause, Jan Vertonghen sort pour Alexis Saelemaekers qui prend place...au back gauche, replaçant Theate (un peu largué) dans l'axe. Intéressant, mais pas évident pour le Milanais qui a joué un petit match au back gauche dans toute sa carrière.
Serge Gnabry s'en donne à coeur joie, Wolf aussi dont le centre trouve justement Gnabry - juste à côté (53e). On pense l'Allemagne revenue au score quand Werner profite du dos de Castagne...mais est hors-jeu (59e).
À l'heure de jeu, Johan Bakayoko et Leandro Trossard montent pour dynamiser les ailes. Le gamin du PSV s'offre quelques jolis crochets qui font se lever même le public allemand, mais c'est finalement Trossard qui s'offre la rédemption : sur un contre rondement mené, il sert joliment Kevin De Bruyne dont la finition est clinique (79e, 1-3).
Les Allemands n'abandonnent pas, portés par un Gnabry et un Kevin Schade, très bien rentré, bien en jambes. Gnabry touche le poteau après avoir effacé trois hommes (84e), et est finalement récompensé sur un centre de Schade (2-3, 87e). Ce ne sera pas suffisant : match de gala et victoire de prestige pour Tedesco à la maison !