Anderlecht concède le partage contre OHL, après avoir été mené deux fois
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Anderlecht s'est encore fait peur ce dimanche : OHL a mené deux fois au Lotto Park. L'entrée au jeu de Julien Duranville a tout changé pour les Mauves.
Felice Mazzù a-t-il décidé de taper du poing sur la table ? Après un 0/6, ce serait logique. Mais non : la raison des absences, même du banc, de Verschaeren, Amuzu, Stroeykens et Arnstad est liée à une épidémie de gastoentérite. Résultat : en plus de la première d'Amadou Diawara, on assiste aux titularisations surprises d'Aït El-Hadj et Sadiki. Un sacré chamboulement face à un dangereux OHL, qu'Anderlecht ne peut que rejoindre au classement en cas de victoire.
Très vite, la différence en termes d'animation de jeu saute aux yeux. En possession, le porteur du ballon anderlechtois n'a jamais de solution, se tâte, finit par tenter des combinaisons forcées, comme cette connexion Silva-Esposito qui ne fonctionne pas. Musa Al-Tamari profite une première fois d'une errance de Delcroix (4e), mais Sebastiano Esposito lui répond sur le contre, alertant Cojocaru (5e). Comme contre Gand, Anderlecht n'est "dangereux" que sur phase arrêtée : Fabio Silva est inexplicablement seul sur corner, et rate tout aussi inexplicablement sa tête (8e).
Le Portugais est l'un des rares hommes dangereux côté Anderlecht, et Anouar Aït El-Hadj se démène pour le servir, en vain. Côté OHL, ça se balade, avec un Maertens en chef d'orchestre et Al-Tamari et Thorsteinsson en détonateurs. Le Jordanien trouve magnifiquement l'Islandais, qui enchaîne un sublime contrôle de la poitrine-volée. Van Crombrugge reste figé, c'est 0-1 (19e). Maertens (23e), puis Al-Tamari (35e) tentent encore leur chance ; les combinaisons louvanistes créent la pagaille. En contre, il faut un tacle de la dernière chance signé Hoedt devant Gonzalez pour éviter le face-à-face (36e). Seul Aït El-Hadj, encore, trouvera la passe presque mortelle dans le rectangle, mais son joli ballon piqué n'est pas mis au fond par Silva (45e).
Quand arrive Duranville
La seconde période commence avec un OHL encore omniprésent dans le rectangle anderlechtois, mais qui parvient moins à se jouer de Zeno Debast. Mieux : à la 55e minute, sous une standing ovation, Jan Vertonghen monte au jeu, amenant immédiatement son placement et son savoir-faire qui bloquent la plupart des offensives côté droit louvaniste. Patris et Al-Tamari trouvent cependant son dos, mais Van Crombrugge s'interpose (57e). OHL passe alors de l'autre côté, et ne passe pas loin via l'intenable El-Tamari qui frappe à côté (70e).
Offensivement, l'entrée qui change tout, c'est celle de Julien Duranville. Intenable, l'ailier de 16 ans déborde, combine avec Silva et Ashimeru, et finit par envoyer une merveille en lucarne pour son tout premier but en équipe première (71e). Le pauvre gamin n'a même pas le temps de savourer : une perte de balle fatale d'Amadou Diawara plus tard, et Musa Al-Tamari est servi dans l'axe pour faire tranquillement 1-2 (74e).
Anderlecht est sonné. Les bons ballons dans le rectangle se multiplient mais cela manque cruellement d'une présence, Silva étant aussi bon dans la constuction qu'absent à la réception ce dimanche et Sebastiano Esposito tergiversant comme le joueur en manque de confiance qu'il est (80e). En manque de confiance, ou plus limité qu'on le prétendait. Mais à force de presser, et alors que Louvain craque clairement sur le plan physique, Fabio Silva va enfin trouver la faille : bien servi par Ashimeru, il fait exploser le Lotto Park d'une frappe croisée (2-2, 85e). OHL accepte le partage, le Sporting ne trouvera plus la faille. Un petit point sur 9, c'est largement insuffisant, mais au vu du déroulement du match, Anderlecht s'en contentera.