Anderlecht bat le KV Ostende au petit trot (2-0), premier match et premier but pour Fabio Silva
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Pas forcément encore très séduisant, cet Anderlecht a cependant été très sérieux et fait le travail face à Ostende. Pour sa première montée au jeu, Fabio Silva a été décisif.
Le souci, quand on termine sa préparation en dominant largement un grand nom comme l'OL, est de créer des attentes démesurées. Le KV Ostende n'est pas Lyon, mais les Côtiers ont effectué une préparation complète, et s'étaient naturellement déplacés au Lotto Park avec un plan de jeu bien différent, comme en témoigne leur 5-4-1 bien verrouillé. Côté RSC Anderlecht, une seule demi-surprise : Lior Refaelov préféré à Benito Raman aux côtés de Sebastiano Esposito.
Comme on pouvait s'y attendre donc, le jeu est plutôt fermé. Yari Verschaeren est l'ouvre-boîte de service et tout passe par lui, mais ses combinaisons avec Esposito ne trouvent pas la faille. Quand il dépose son homme et sert Refaelov sur un plateau, l'Israélien hésite trop (5e). Sur son flanc gauche, Francis Amuzu fait le show, mettant dans son ombre son pendant à droite Abdulrazak Ishaq. Pas de solution côté ostendais à part faire la faute, sur Amuzu comme sur Ashimeru, toujours prompt à se projeter.
Si derrière, les Mauves sont dans un fauteuil, avec les jeunes du cru Debast et Delcroix impériaux, le milieu Trebel-Ashimeru peine parfois à trouver les connexions vers l'avant. Refaelov, lui, n'a rien d'un Raman dans son abattage, ce qui empêche Esposito d'être vraiment libre. La faille ne sera trouvée que sur phase arrêtée : Adrien Trebel, à l'entrée du rectangle sur corner, crochète et sert Ashimeru, qui conclut avec sang-froid (1-0, 39e).
Il y a la place pour mieux
Une chose est sûre, ce premier match ne restera pas dans les mémoires de beaucoup, à part pour avoir offert ses trois premiers points à Felice Mazzù en tant que coach du RSCA. Car en seconde période, le rythme ne s'accélère pas vraiment. Verschaeren, toujours aussi dangereux, reste toujours aussi peu lucide devant : lancé seul et en position idéale, il est bien trop altruiste en tentant de retrouver Amuzu (49e). Anderlecht manque de s'en mordre les doigts quand Ndicka profite d'un contre et envoie sa frappe dans le filet latéral (62e).
Verschaeren, toujours lui, trouve ensuite parfaitement un Esposito encore en rodage, qui place sa tête à côté (69e). L'Italien aura montré de belles choses, mais aussi un besoin criant de rythme. Il cèdera sa place à Fabio Silva, acclamé. Le Portugais, pour ses premières minutes, aurait pu s'offrir un premier assist...si son centre, parfait, avait été mis au fond par Raman. Déjà l'un des loupés de l'année pour le n°9, qui cherchait clairement de la légitimité pour commencer le prochain match (84e). Pire : c'est ensuite Silva lui-même, sur un service quatre étoiles d'Abdulrazak, qui se loupera du même endroit (86e).
Heureusement pour lui, le nouveau venu a du mental. Lancé sur un contre initié par Verschaeren, Fabio Silva temporise du côté droit du rectangle, fixe son homme et envoie une fusée dans le petit filet de Guillaume Hubert (2-0, 88e) pour tuer le match. Et, l'air de rien, faire souffler le Lotto Park, car une dizaine de minutes plus tôt, il avait fallu qu'Abdulrazak tacle en urgence sur un centre très dangereux de D'Haese. Un partage face à un KVO si limité aurait fait mauvais genre, et rappelé des souvenirs pénibles. Au lieu de ça, on fera la fête au Lotto Park, même s'il y a clairement de la place pour mieux.