Le RSC Anderlecht, mené, a retourné la tendance à Courtrai en seconde période et jouera les PO1
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Ils auront eu plus chaud que prévu, mais les Anderlechtois ont validé leur ticket pour les PO1 sur la pelouse du KV Courtrai, après une piètre première période.
La dernière marche ! Celle qu'on a coutume de présenter comme la plus dure, car un faux pas et tout est à refaire. Battre un Charleroi méconnaissable sur un score large ? C'était une partie du job, et il fallait qu'Anderlecht le finisse désormais à Courtrai. Sans espérer de nouveau faux pas gantois, et en allant chercher les trois points chez un KVK qui, sur papier, n'a rien à jouer. Même sans Yari Verschaeren, blessé, cela devrait être faisable, se dit-on certainement côté Mauve.
Mais voilà : devant un stade très rempli, pour leur dernière à domicile, ces Courtraisiens-là, qui restent sur un 0/15, sont eux aussi méconnaissables - mais cette fois, pas à l'avantage d'Anderlecht. Dès le coup d'envoi, le duo Mehssatou-Messaoudi met le feu côté droit, aux dépens de Sergio Gomez. Messaoudi force Van Crombrugge à son premier arrêt (4e), Moreno dribble et frappe (6e) à côté. Billal Messaoudi est intenable : encore et encore, il prend de vitesse Hoedt, frappe sur Van Crombrugge (14e), et finit par forcer un penalty. Wesley Hoedt prend le pied de l'Algérien, la VAR le confirme, et Trent Sainsbury transforme calmement (16e, 1-0).
De l'autre côté, c'est plutôt pénible au démarrage. Anouar Aït El-Hadj, qui remplace Verschaeren au pied levé, est absolument méconnaissable, et Refaelov absent alors qu'on l'attend dans ces circonstances. Le tout jeune Maxim Deman (20 ans), qui joue son premier match professionnel, capte une première tête sur corner à la 23e. Mais le RSCA compte en ses rangs un joueur au-dessus du lot : Joshua Zirkzee, qui à peine trouvé dans le rectangle, n'a besoin que d'une petite fenêtre pour faire 1-1 via le poteau (26e).
C'est contre le cours de cette première période, qui restera très courtraisienne : il faut une grande sortie de Van Crombrugge devant l'intenable Messaoudi pour empêcher le 2-1 (34e). Aït El-Hadj s'offre enfin un petit frisson avec un crochet-frappe capté par Deman (35e), mais le KVK est devant aux points à la pause, si pas au score. Pendant ce temps, Gand mène contre Louvain.
Transfigurés
On ne peut qu'imaginer les mots de Vincent Kompany à la pause, et se dire qu'ils ont été durs. C'est en tout cas une toute autre équipe qui remonte sur le terrain. Les Mauves prennent Courtrai à la gorge. Christian Kouamé, lancé en profondeur, met intelligemment en retrait à Anouar Aït El-Hadj qui arrive lancé et s'offre la rédemption, en deux temps et un peu chanceusement (1-2, 52e). C'est ensuite Kouamé lui-même qui enrhume la défense et Deman pour faire le break (57e, 1-3).
Désormais impuissant par les flancs, de manière surprenante, Courtrai va se ressaisir et trouver la faille par l'axe : un certain... Bryan Reynolds, qui aurait dû rejoindre Anderlecht pour cette saison (et a d'ailleurs été brièvement hué par les supporters bruxellois), se joue complètement de Magallan pour réduire le score (2-3, 67e). De quoi offrir vingt minutes de stress au RSCA car Gand, de son côté, a fait le break contre OHL. Sergio Gomez fait se lever le stade, son coup-franc passe de peu à côté de la lucarne de Deman. L'Espagnol, cependant, se blesse sur le tir (73e).
Malgré l'entrée du "Kerel de la saison", Faïz Selemani, le KVK ne trouvera pas le coup de reins nécessaire pour aller frustrer Anderlecht. Ils mettent tout de même la pression, Messaoudi obtenant un corner qui termine en reprise sur le poteau (81e). L'ultime alerte pour le RSCA malgré quatre minutes d'arrêt de jeu. Le public visiteur, venu en grand nombre et même parqué (en tenue neutre) dans la tribune presse, peut faire la fête : Anderlecht est en PO1. Un premier accomplissement. Et dans 8 jours, la finale de la Coupe...