La Belgique domine le Burkina Faso (3-0) dans un match au rythme assez lent
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Dans un match au rythme plutôt calme, la Belgique a tranquillement déroulé face à un Burkina Faso un peu décevant, et devant un public ravi.
Après la prestation mi-figue mi-raisin des Diables "B" (ou plutôt des Diables censés représenter l'avenir de la sélection) à Dublin, Roberto Martinez avait affirmé qu'il ne ferait pas de changement pour le plaisir d'en faire. Visiblement, le sélectionneur s'est un peu joué de la presse, à moins qu'il ait finalement estimé que certains méritaient de débuter : 6 changements, dont le gardien de but (Sels remplaçant Mignolet), au coup d'envoi de ce match au Lotto Park face au Burkina Faso.
Un onze inédit (avec notamment... Siebe Van der Heyden, qui a dû se pincer à la théorie d'avant-match), et une fédération hors de ses pénates, d'où une cérémonie d'avant-match un peu brouillonne. Après un hymne burkinabé rempli de parasites, une minute de silence devenue applaudissements en hommage du regretté Miguel Van Damme et des victimes du drame de Strépy, un genou en terre - sauf pour Michy Batshuayi - et un drôle d'hommage à l'Ukraine après le coup d'envoi, on commence enfin.
Adnan régale
Dès l'entame du match, frayeur pour Sebastiaan Bornauw : sur un ballon en retrait, il appuie trop peu sa passe à Matz Sels, offrant une grosse occasion à Ouattara. Le défenseur de Wolfsbourg est fébrile, souffre face à Bayala et Jason Denayer échange vite sa place dans l'axe avec lui. La Belgique commence très lentement son match, mais dès qu'elle accélère, elle fait mal : Batshuayi décale Trossard en un temps, son centre trouve Hans Vanaken de la tête (1-0, 16e). Le Brugeois ne sera certainement plus jamais si acclamé au Lotto Park.
Deuxième action belge, deuxième but : Charles De Ketelaere, côté gauche, trouve intelligemment Adnan Januzaj dans l'axe ; le médian de la Real Sociedad, qui évolue dans un rôle libre, envoie une superbe louche à Batshuayi. Michy se heurte à Hervé Koffi mais Leandro Trossard a bien suivi (18e, 2-0). Le Burkina Faso est sonné, et perd complètement son football : les trous au milieu sont béants. Januzaj, du velours dans les pieds, se balade et distribue le jeu. Edmondl Tapsoba passe cependant proche du 2-1 de la tête, sur un coup-franc lointain (28e), mais il y a peu de spectacle à se mettre sous la dent.
Les Anderlechtois à la maison
Même constat en seconde période : les sélectionneurs privilégient la tournante à un rythme de match élevé. Peu après le retour des vestiaires, les enfants de la maison Alexis Saelemaekers et Yari Verschaeren entrent sous les ovations - même s'il faut souligner celle également réservée à Charles De Ketelaere à sa sortie. La Belgique fait tourner, prend ses marques, mais manque de se faire piéger en contre : un envoi magistral d'Abdoul Guiebre s'écrase sur l'équerre (65e). Badolo force ensuite le gardien de Strasbourg à son premier arrêt compliqué.
La seconde période verra aussi l'entrée de Christian Benteke, qui passera d'abord tout près du 3-0 mais devra s'incliner devant Koffi. Le buteur de Crystal Palace aura sa revanche, de la tête, sur un splendide service de Leandro Trossard - dont c'est déjà le second assist ce soir (75e, 3-0). Une performance référence pour l'ailier de Brighton, qui aura certainement confirmé Roberto Martinez qu'il peut être un sacré atout en vue du Qatar. Le Burkina Faso aura de son côté déçu pour un 4e de CAN, ne parvenant pas à tromper Sels malgré un dernier face-à-face à la 90e.
Au rayon des confirmations, on comptera également Saelemaekers, auteur d'une belle montée, tandis qu'Orel Mangala aura encore pu disputer un quart d'heure. Pas de temps de jeu pour Albert Sambi Lokonga, cependant, un signal fort alors qu'il s'agissait de l'une des dernières répétitions générales avant le Mondial. Pour le reste, le sélectionneur tirera ses conclusions avant le retour des cadres, pour la Ligue des Nations en juin. Qui sait, l'un ou l'autre pourrait avoir perdu sa place de titulaire...