Interview Entretien avec Jorn Vancamp, qui a signé en Finlande : "Retrouver le niveau de mes débuts au Beerschot"
Photo: © photonews
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Jorn Vancamp nous avait parlé de sa situation il y a quelques mois de cela, et espérait bien trouver un club pour rebondir après une période compliquée. C'est finalement pour Tampere, en D1 finlandaise, qu'il a opté.
Jorn Vancamp (23 ans) a surpris il y a quelques jours en signant à l'Ildes Edustus, club de la ville de Tampere, en Finlande. Mais l'ancien attaquant du Beerschot, libre depuis l'été dernier, n'avait pas énormément d'options s'il voulait se relancer. Nous l'avons contacté pour évoquer ce nouveau défi.
Jorn, on imagine que tu as acheté un bonnet bien chaud ...
Oh que oui, il fait froid ici ! Cette semaine, ça va encore, il fait -7°, mais il en faisait -14 la semaine passée. Mais la nature est splendide ici, c'est un environnement magnifique. Et après ça, quand vous rentrez en Belgique, vous avez l'impression qu'il fait chaud (rires).
Je suppose que les entraînements sont en intérieur !
Oui, il y a un hangar avec un terrain synthétique, bien sûr. On s'y entraîne jusqu'en mars, avant de ressortir enfin. Là, c'est faisable. La compétition ne commencera qu'en avril. Les entraînements sont en anglas, il y a même plusieurs francophones ... l'intégration est donc plutôt facile.
Est-ce que tu peux déjà te faire une idée du niveau de jeu ?
Oui, je dirais que chez nous, c'est comparable au top de la D1B. Des clubs comme le RWDM, Waasland-Beveren ... ou Seraing en D1A. C'est une bonne compétition pour retrouver mon niveau, mes sensations et ma forme physique. Et montrer que je ne suis pas mort pour le football professionnel.
Mais pourquoi avoir opté pour une destination si peu en vue pour ce faire ?
Disons qu'ici, j'ai justement jusqu'en avril pour être complètement prêt. Imaginons que je signe à Virton, en D1B. Tout le monde se serait vite demandé où j'en étais, et je ne suis pas encore prêt à jouer 90 minutes, je suis prêt à le reconnaître !
Je ne me suis pas toujours comporté en vrai pro, je m'en rends compte
C'est pour le même genre de raison que j'ai refusé un transfert en Grèce. Un beau pays, une bonne compétition, mais on sait aussi comment ça peut se passer autour des terrains. Je veux me montrer en étant à 100% fit et bien dans ma tête. Je veux retrouver mon niveau sans pression.
Avec un mode de vie de pro.
Oui. Bien manger, bien m'entraîner, bien dormir ... Et je me rends compte aujourd'hui que je ne l'ai pas toujours fait. Ce n'est pas que j'allais en boîte de nuit ou que je buvais beaucoup, hein. Mais dès que nous avions quelques jours libres, j'étais toujours en route plutôt que de me reposer ... Un week-end à Paris, à Amsterdam ... Je me suis rendu compte que je n'aurais pas dû faire ça. J'ai aussi tendance à prendre l'un ou l'autre kilo en trop, je dois prendre soin de mon corps.
Quel rôle t'attend à l'Ildes Edustus ? Attaquant, milieu offensif ?
Après mes deux grosses blessures, je n'ai plus l'explosivité suffisante pour jouer en attaque. Plutôt en milieu offensif, donc, ou même un cran plus bas, en 8. Je voudrais toucher plus le ballon, amener le danger du milieu. C'est ce que le club voit également. Un peu comme sous Stijn Vreven et Hernan Losada, un rôle un peu libre.
C'est probablement sous Vreven que tu as joué ton meilleur football.
Durant mes premiers six mois au Beerschot, j'ai joué à un niveau que je n'avais jamais atteint auparavant. Et c'est ce niveau que je veux retrouver. Si ça marche, alors je pense que je peux toujours jouer dans un bon championnat. Mais je veux d'abord retrouver le plaisir, que j'avais fini par perdre au Beerschot.
Tu suis toujours le Beerschot ?
Bien sûr, surtout pour les fans et les joueurs, pas tant pour le club. C'est triste de voir ce que les supporters doivent vivre maintenant. Je suis encore en contact avec Joren Dom, Tom Pietermaat ... Tom m'a beaucoup aidé quand j'étais au fond du trou à cause de mes blessures. Il a vécu ça et m'a donné des conseils, notamment sur mes habitudes alimentaires et d'autres trucs utiles.
Tu te retrouves loin de tout et de tous. Mais tu es encore en contact avec tes vieux potes, comme Wout Faes ?
Bien sûr ! On est souvent en contact. C'est dommage qu'on soit si loin l'un de l'autre, oui, car de Reims à la Belgique, ce n'était pas trop loin. Mais il m'a souhaité bonne chance. Il pourra peut-être venir me voir jouer ici quand le championnat français sera fini, on sera en pleine saison.
Bonne chance, Jorn, et reste au chaud !
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