Vitesse Arnhem, un traumatisme digne du Partizan et de BATE Borisov pour Anderlecht ?
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Anderlecht a pris la porte dès les barrages européens, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 10 ans et une terrible sortie aux tirs au but face au Partizan Belgrade. Cet échec, et celui du BATE Borisov quelques années plus tôt, avaient marqué le RSCA. Qu'en sera-t-il de Vitesse ?
Le BATE Borisov, pire que le Partizan Belgrade
En 2008-2009, le RSC Anderlecht est ridicule en étant sorti dès le second tour de qualification par un BATE Borisov nettement inférieur, et n'aura alors même pas droit à une séance de rattrapage. C'est la porte, tout bonnement, et ce même si ce sont alors les préliminaires de la C1. Une équipe pourtant fringante, au sein de laquelle évoluent des noms comme Wasilewski, Deschacht, Boussoufa, Goor, Suarez, Biglia, Polak, Zitka ou encore Juhasz, ne peut pas venir à bout d'un BATE qui n'en était qu'au début de sa domination sans partage du football biélorusse et n'avait encore jamais disputé de poules européennes.
En 2010-2011, le Partizan Belgrade l'emporte aux tirs au but, de triste mémoire, mais Anderlecht - qui n'a rappelons-le pas été battu, concédant deux partages 2-2 - retombe alors en préliminaires de l'Europa League. Il y aura des poules européennes au bout, et mieux : le RSCA y brillera, atteignant les 8es de finale et ne s'inclinant que de peu face à Hambourg. Rétrospectivement, l'échec de 2010 est donc moins grave, même si après deux ans sans poules, la Ligue des Champions aurait fait beaucoup de bien aux finances mauves.
Ce n'est "que" la Conference League ... justement
Où se situe Vitesse Arnhem entre ces deux moments cruels de l'histoire du RSCA en barrages européens ? Premier point indéniable : la Conference League est une compétition encore peu prestigieuse, à laquelle le RSCA de 2010 n'aurait jamais envisagé participer. "Nous devons ramener Anderlecht à sa place, et c'est plus haut qu'en Conference League", soulignait Wesley Hoedt après l'élimination à Arnhem. Certes. Facile, cependant, d'enlever de l'importance à une compétition pour laquelle on a échoué à se qualifier. À cet instant précis, après deux ans sans Europe, le RSCA est "à sa place" dans la compétition pour laquelle il s'est qualifié - c'est-à-dire la Conference League ... ou pas, donc.
Pire : en échouant à se hisser en poules de cette Conference League, le RSCA restera à jamais parmi les premiers recalés, aux côtés (liste non-exhaustive) du FC Riga, de l'Hapoel Beer-Sheva, de Rosenborg, du Viktoria Plzen, du Rakow Czestochowa ou encore des Shamrock Rovers. De tous les éliminés en barrages de cette C4, Anderlecht est de loin le plus prestigieux. Peu importe qu'ils aient été confrontés à une équipe probablement digne de l'Europa : l'histoire ne retiendra que l'échec.
Un Anderlecht dont on attendait moins
Circonstance atténuante pour cet Anderlecht : il est indéniable que le groupe coaché par Vincent Kompany est nettement inférieur à celui qu'avait à sa disposition Ariel Jacobs en 2008 et en 2010, lors des échecs de Borisov et Belgrade. Les joueurs de 2008, nous les avons cités plus haut ; en 2010, ajoutez-y Silvio Proto, Cheikhou Kouyaté, Ondrej Mazuch et Jonathan Legear. Du 11 qui se plante aux tirs au but face au Partizan, bien peu n'auraient pas leur place dans celui de Vincent Kompany ce jeudi. Et par bien peu, comprenez : aucun.
Les attentes ne sont donc pas comparables : le RSCA de 2010 n'a pas droit à l'échec. Il est cet Anderlecht dont l'aura n'est pas encore effrittée, cet Anderlecht que Vincent Kompany décrit en conférence de presse comme celui qui doit "toujours être favori, même lors des 34 matchs de Jupiler Pro League". Cette déclaration prouve en réalité la difficulté qu'a Vince the Prince à accepter une triste réalité : cet Anderlecht n'existe pour l'instant plus. Était-il favori face à Vitesse Arnhem ? Peut-être, avant le match aller. Après un partage à domicile, plus vraiment. Le RSCA vivant dans la mémoire de Kompany, celui prostré en 2010 après une élimination aux tirs au but, aurait lui été favori absolu face à cette équipe néerlandaise.
Dix ans plus tard, l'élimination par Vitesse Arnhem fait très mal aux supporters, mais pas tant parce qu'elle est une humiliation inacceptable que pour un fait encore plus douloureux : elle rappelle que le RSC Anderlecht n'a pas encore remonté la pente. Plutôt qu'une gifle à un champion de Belgique fringant et arrogant, elle est un coup de pied à un club à terre il y a peu, et pas encore relevé. La douleur est différente. Elle n'est pas moindre pour autant ...
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