Un triste Anderlecht s'incline au Vitesse Arnhem et ne verra pas les poules de Conference League
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Il y auront cru en fin de rencontre, mais contrairement au match aller, les joueurs d'Anderlecht n'ont cette fois rien montré à Arnhem et s'inclinent logiquement. Il n'y aura pas d'Europe à Saint-Guidon cette saison.
Se doutait-on, du côté de Neerpede, quand la Conference League a été créée dans le scepticisme général, qu'on ferait d'un barrage qualificatif pour cette "compétition des petits" un match absolument crucial pour déterminer du succès d'une saison ? On exagère à dessein, mais le fait est que ne pas atteindre les poules serait considéré comme un échec cuisant dans la jeune carrière de Vincent Kompany.
Menés en Vitesse
Et pour ce match retour au GelreDome, le coach du RSCA aurait fait confiance au même 11 qu'il y a une semaine sans une petite blessure de Delcroix, remplacé par Harwood-Bellis. Quoi de plus normal, puisque les Mauves avaient dominé leur sujet, manquant juste de lucidité et d'intelligence dans les moments clefs. Manque de chance : cette fois, c'est Vitesse qui prendra son adversaire à la gorge. Le pressing haut des Aigles force un corner, Maximilian Wittek envoie une frappe lourde, déviée par Cullen dans ses filets (3e, 1-0).
Le même Wittek frôle le doublé dans la foulée (8e), sur une très mauvais relance dans le rectangle d'un Murillo aux fraises d'entrée de jeu, et durant toute la rencontre. Seul fait d'armes du Panaméen : un bon ballon vers Amuzu, dont le centre ne trouve pas un Zirkzee passif. En difficulté au milieu, grâce entre autres à un Openda qui décroche énormément, Anderlecht laisse encore Bero frapper, au-dessus, et doit s'en remettre à une belle frappe lointaine de Zirkzee pour forcer Schubert à son premier arrêt (22e).
Anderlecht se verra laisser la possession par son adversaire, mais n'en fera rien, Refaelov et Amuzu n'étant pas dans un grand jour ; Tronstad, laissé bien trop libre de l'autre côté, frôle la latte d'une lourde frappe (39e). Malgré une défense de Vitesse qui semble parfois fébrile, rien ne fonctionne, ni les percées d'un Raman qui se démène, stoppé par Bazoer, ni la frappe de Cullen trouvé d'une déviation par Zirkzee.
Wittek tonique
Si rien n'était fait ni même totalement catastrophique à la pause, la passivité anderlechtoise redoublera au retour des vestiaires : Frederiksen lance Dasa en profondeur côté droit, les joueurs néerlandais disposant d'espaces dignes d'une séance d'entraînement, et c'est de nouveau Wittek qui est trouvé de l'autre côté et a tout le temps d'ajuster Van Crombrugge pour son doublé (49e, 2-0).
Le reste, c'est une histoire d'impuissance : Schubert ne sera tout bonnement jamais inquiété, si ce n'est vaguement sur un corner que reprend Harwood-Bellis (61e), ou lorsque Refaelov ponctue mal un bon contre initié par Cullen (69e). Mais Vitesse laisse finalement trop jouer son adversaire et Olsson en profite : le Suédois enroule une frappe sur le poteau, et Lior Refaelov pousse le ballon au fond pour le but de l'espoir (81e, 2-1).
Face à un Arnhem qui ne tente plus rien et casse le jeu de manère roublarde, cet Anderlecht-là, sans options offensives (Kiese Thelin et Dauda, montés au jeu, illustrent cette impuissance), a les dents élimées. Le miracle n'aura pas lieu : le RSCA prend la porte et le Lotto Park n'accueillera plus l'Europe cette saison. Un premier vrai échec pour Vincent Kompany.