Felice Mazzù sera cité à Anderlecht...mais le timing devrait l'en tenir éloigné

Oui, il est une option logique 

Quel choix auront Michael Verschueren et Marc Coucke (ainsi que leur futur directeur sportif, s'il arrive avant que le remplaçant de Vanhaezebrouck soit officialisé, comme c'est fort plausible) pour remplacer leur désormais ex-entraîneur? De nombreux coachs disposant d'un rayonnement international sont libres, leurs noms circulent. 

Mais un "nom" acceptera-t-il de rejoindre la maison Mauve en plein milieu d'une saison compliquée? Est-il encore possible, grâce au seul nom d'Anderlecht, d'attirer un coach d'envergure? Peut-être pas. Resteraient deux options (pour ne pas se rabattre sur un "étranger au rabais"): un ancien de la maison... ou un coach à succès en Pro League.

Cette dernière possibilité place Felice Mazzù parmi les noms naturellement évoqués, que ce soit à la Tribune par Philippe Albert ou par les bookmakers. Oui, Mazzù sera cité à Anderlecht, à plusieurs reprises. On doute qu'il ne soit pas envisagé par la direction. On doute même qu'il ne soit pas sondé, comme il l'a été par le Standard et La Gantoise à l'époque.

On réfléchit à toutes les propositions - Felice Mazzù sur le plateau de la Tribune, lundi 26 novembre 2018

Oui, il y réfléchira(it)

Le sujet a encore été abordé récemment: Felice Mazzù considérerait-il un départ du Sporting Charleroi si une offre intéressante lui était soumise? Là encore, c'est sur le plateau de la Tribune, chez nos confrères de la RTBF, que ça se passe. L'entraîneur des Zèbres reconnaît qu'il a réfléchi à la proposition de La Gantoise, qui cherchait un remplaçant à Yves Vanderhaeghe. 

"On réfléchit à toutes les propositions, qu'elles viennent de Gand ou d'ailleurs, et on essaie de faire le meilleur choix pour soi-même, son club, sa famille (...) Il ne suffit pas de dire oui ou non", précisait Mazzù à l'époque. Aujourd'hui, il pourrait recevoir une offre nettement plus alléchante que celle de La Gantoise: celle du club le plus prestigieux de Belgique. La reconnaissance serait incroyable, plus encore que lorsque le Standard l'avait contacté. Si Anderlecht sonde Mazzù, Mazzù réfléchira. Probablement plus fort, plus longtemps, plus intensément que lorsque les Buffalos le convoitaient. 

Non, le timing n'est pas le bon

Récemment encore, Mehdi Bayat l'a clamé: l'un de ses rêves est de faire de Felice Mazzù "l'Alex Ferguson de Charleroi". Au-delà du sens de la formule, l'administrateur-délégué du Sporting émet là un voeu pieux, qu'il sera probablement difficile de voir réalisé tant on a l'impression que Mazzù aura un jour son heure au sommet du football belge. 

Le départ de Mazzù ne serait pas comblé par un coup de flair comme Osimhen a remplacé Rezaei

Reste que Bayat ne laissera certainement pas filer son entraîneur, celui qu'il s'échine tant à garder envers et contre tout depuis cinq ans, en plein milieu d'une saison qui peut encore voir Charleroi aller chercher le top 6. Laisser partir un joueur pour un montant record, comme cela avait été le cas avec Rezaei? C'est arrivé, cela arrivera certainement encore. Mais Felice Mazzù et son staff sont pour plus que n'importe quelle individualité dans les succès récents du Sporting; un départ ne sera pas meublé en quelques mois grâce à un coup de flair (comme Osimhen). 

Si départ il doit y avoir, il se fera probablement en été, lorsque le remplaçant aura été identifié et pourra travailler calmement avec son groupe. Et si départ il y a, il signifiera probablement une saison de transition pour Charleroi.

Mais surtout, partir aujourd'hui pour un Anderlecht malade serait un risque immense pour Felice Mazzù lui-même. Un échec et c'est son rêve de top belge qui s'effondre - car le football actuel ne pardonne pas l'échec. Le seul chemin depuis le sommet mène vers le bas. Hein Vanhaezebrouck, lui, avait réussi à rebondir plus haut encore après Gand; plus dure risque d'être la chute désormais...