Autour d'Hasi, les questions se multiplient...
Photo: © photonews
Champion de Belgique à la tête du Sporting d'Anderlecht en mai 2014, Besnik Hasi ne semble pas trouver son second souffle au stade Constant Vanden Stock.
Dimanche 13 décembre. Stade Constant Vanden Stock. Une bonne frange du public du Sporting d'Anderlecht n'en peut plus et fait savoir son mécontentement par rapport au jeu produit par le Sporting d'Anderlecht. Et pour les fans bruxellois, il n'y a qu'un seul responsable au manque de bulles dans le champagne anderlechtois: Besnik Hasi.
L'entraîneur kosovar, en poste à Saint-Guidon depuis mars 2014 et l'éviction de John van den Brom, est désormais clairement visé par les supporters anderlechtois qui ont lancé des "Hasi buiten, Hasi buiten", lors du partage contre Ostende. Mais, pourquoi est-il autant dans le viseur des fans ?
Des résultats en dent de scie
Grâce à une victoire contre Qarabag avec une deuxième période stressante, le Sporting d'Anderlecht s'est qualifié pour les seizièmes de finale de l'Europa League dans une poule relevée avec Tottenham et Monaco. Un hiver européen au chaud qui ne sauve pas complètement le bilan de Besnik Hasi sur cette première partie de saison.
Car, en championnat, Anderlecht n'est pas là où on l'attendait. Même s'ils ont un match de retard à Lokeren programmé le 23 décembre, les Anderlechtois sont actuellement quatrièmes du championnat avec six points de retard sur Gand et derrière Bruges - dont on a évoqué une crise il y a quelques semaines - et Ostende qui n'a pas pourtant les moyens d'Anderlecht malgré Marc Coucke.
Alors oui, le titre de champion se joue en avril et en mai - Hasi l'a d'ailleurs prouvé en 2014 - mais tout de même: 9 victoires en 18 matchs de championnat, c'est loin d'être glorieux pour la formation la plus titrée de Belgique.
Un jeu pas assez léché
Des résultats qui ne sont pas en adéquation avec le statut d'Anderlecht tout comme le jeu proposé. Les occasions sont bien trop rares cette saison où les observateurs estiment que les Mauves, 28 buts seulement en 18 matchs de championnat, ont rendu une bonne copie durant nonante minutes. Il y a en a eu en Europa League évidemment comme contre Monaco à domicile et lors des deux joutes face à Tottenham mais en championnat - alors que c'est théoriquement plus facile -, c'est bien trop peu souvent le cas dans le chef des Mauves.
Et la responsaibilité en incombe à Besnik Hasi qui tâtonne depuis le début de la saison sur le bon système de jeu à mettre en place mais aussi sur les joueurs à aligner dans le onze de base. A la mi-décembre, cela devrait être réglé et le jeu devrait être plus au point qu'à la fin du mois de juillet. Ce n'est pas vraiment le cas.
Rattrapé par son style de joueur
Durant sa carrière de joueur, Besnik Hasi était un milieu défensif accrocheur. Le genre de joueur qui fait le sale boulot pour permettre à certains coéquipiers plus doués techniquement de faire la différence. Un travail de l'ombre indispensable dans une équipe de football mais qui ne peut pas être le point le plus important dans une formation du standing d'Anderlecht.
Or, l'entraîneur kosovar, dont le crédit du titre en 2014 commence à être sérieusement entamé, n'arrive pas à se dépâtir de cet image de milieu défensif et cela trotte de plus en plus dans les têtes des supporters des Mauves.
Un coaching pas toujours compris
Dimanche dernier, lors du match contre Ostende, les fans du club bruxellois ont clairement fait savoir à leur entraîneur qu'ils ne comprenaient pas pourquoi Dennis Praet et Matias Suarez avaient été remplacés face aux Côtiers. Et ce n'était pas la première fois que les suiveurs du club anderlechtois se posaient des questions sur les choix de Hasi.
Car, il y a aussi le cas Youri Tielemans. Tout le monde le dit et tout le monde le sait, la jeune pépite bruxelloise ne doit pas jouer trop bas sinon il n'est pas en mesure d'utiliser ses qualités pour déséquilibrer l'adversaire comme il l'a fait contre Qarabag sur le but de Najar. Or, Hasi, quand il décide de le faire jouer, n'hésite pas à le positionner très bas aux côtés de Steven Defour. Or, c'est loin d'être la meilleure solution.
Comme celle de conserver Besnik Hasi ? On n'y est pas encore mais les questions s'accumulent...
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot