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Mercredi soir, pour le compte de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions, Anderlecht a été battu par Arsenal (1-2). Face à des Gunners peu fringants, les Mauves semblaient sur la voie d'un exploit avant d'encaisser deux buts en toute fin de rencontre (89e et 90e +1). Cruel !
À Anderlecht, Edgar Makanga
Alors que l’on s’attendait à voir soit Aleksandar Mitrovic, soit Matias Suarez occuper seul la pointe de l’attaque, l’entraîneur Besnik Hasi prenait les observateurs à contrepied en titularisant Gohi Bi Cyriac. Autre surprise du chef : la titularisation de Frank Acheampong au poste de back gauche.
Dans le camp d’Arsenal, outre la présence annoncée d’Emiliano Martinez - portier numéro 3 - entre les perches, les Gunners enregistraient les retours de Calum Chambers et d’Aaron Ramsey dans le onze de base.
Si la toute première demi-occasion de la partie fut à mettre au crédit d’Arsenal, avec une reprise croquée de Cazorla sur un centre en retrait de Sanchez, les Anderlechtois auront bel et bien dominé la rencontre, à la surprise générale. Le premier acte fut toutefois ennuyant, à l’image d’une équipe londonienne très décevante. Durant les 45 premières minutes, Alexis Sanchez (au-dessus, 34e) et Praet (belle infliltration suivi d'un sauvetage de Martinez, 39e) ont hérité des meilleures opportunités.
Un véritable hold-up d'Arsenal
Fort heureusement pour les spectateurs du Stade Constant Vanden Stock, qui affichait complet hier soir, la seconde période fut d'un meilleur tonneau.
À la 48e minute, la frappe de Conté fut déviée in-extrmis par une jambe britannique. Portés par leur public, les Mauves étaient bel et bien décidés à poursuivre sur le même rythme que leur très bonne première période.
Malgré tout, Arsenal restait dangereux sur quelques incursions. Mais sur un coup-franc de Cazorla, la tête de Mertesacker fut également tout proche de la cible (50e). Les Bruxellois eurent également chaud sur une reprise à la retourne de Ramsey, sur un centre de Sanchez (55e). Proto devait encore s'intervenir devant le transfuge chilien (64e), alors qu'auparavant, Cyriac avait également testé la vigilance de Martinez (58e).
Malgré une large domination territoriale (69 % de possession de balle au final, 13 tirs à 4), Emiliano Martinez n'a pas du s'employer outre-mesure. Cependant, la bravoure et l'état d'esprit des Bruxellois furent récompensés à la 71e minute. Sur un centre millimétré de Dennis Praet, la tête d'Andy Najar terminait sa course au fond des filets (1-0).
L'exploit semblait tout proche, d'autant plus que Vanden Borre et Suarez furent tout proches de la montre en or. Si le premier heurait le poteau (79e), le second manquait son contrôle alors qu'il s'apprêtait à se présenter seul face au portier visiteur (84e). Anderlecht avait laissé passé sa chance.
Ce manque de réalisme, les Mauves l'ont payé cash dans les tout derniers instants de la partie. À la 89e minute, sur un centre de Chambers, la reprise en un temps de Kieran Gibbs crucifiait le Parc Astrid (1-1). Pire de même, dans la première minute du temps additionnel, Lukas Podolski, monté au jeu six minutes plus tôt, offrait à Arsenal un succès aux allures d'hold-up (1-2). Quel dénouement cruel pour le RSCA !