L'Espagne gagne la finale avant la lettre au bout du suspens, l'Allemagne éliminée de son Euro !
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Après avoir égalisé dans les derniers instants de la seconde période, l'Allemagne s'est inclinée au bout du bout des prolongations face à l'Espagne. La Roja aura tout donné dans une finale avant la lettre qui laissera des séquelles !
C'était une finale avant l'heure : l'Espagne déviait l'Allemagne ce vendredi à Stuttgart dans ce premier quart de finale de l'Euro 2024. Le pays-hôte, impressionnant depuis le début du tournoi, défiait une Roja qui fait office d'épouvantail, peut-être la meilleure équipe de l'Euro jusqu'ici.
Et l'Allemagne a clairement voulu marquer son territoire d'entrée de jeu. Un peu trop : la première touche de balle de Toni Kroos... envoie Pedri à l'infirmerie, remplacé par Dani Olmo suite à un geste bien trop viril (7e). L'Espagne, qui avait sollicité Neuer via... le même Pedri dès la 2e minute, est refroidie.
Rüdiger fauche ce même Olmo et offre un coup-franc à Yamal qui frappe de peu à côté, mais l'Allemagne prend le contrôle des débats. Kimmich trouve la tête de Havertz, qui ne met pas Simon en danger (21e). Le même Havertz roule totalement un Le Normand peu inspiré dans la farine sur un long ballon de Rüdiger, mais sa frappe trouve encore Simon (35e).
La Roja se rebiffe dans les dix dernières minutes de la première période et met le pied sur le ballon. Nico Williams crochète court dans le rectangle et alerte Neuer ; Dani Olmo, très bien rentré, frappe lui de loin et le portier du Bayern s'emploie péniblement (40e).
Sans surprise, les deux coachs changent les choses à la pause, avec notamment la sortie de Le Normand, en difficulté, mais aussi, côté allemand, l'entrée de Florian Wirtz. Alvaro Morata, peu inspiré en première période, reste sur le terrain : dès la 47e, il... s'offre un raté, à bout portant après avoir enrhumé Tah.
Les adieux de Toni Kroos
C'est finalement de Dani Olmo, rentré à cause des circonstances, que vient la solution : Lamine Yamal fixe son défenseur, sert le joueur du RB Leipzig sur un plateau et c'est 1-0 (52e). L'Allemagne, jusque là brouillonne, accélère la cadence : Wirtz trouve ses marques. Mais l'Espagne peut notamment compter sur un récital de Rodri dans l'entrejeu.
On ne peut pas en dire autant de Toni Kroos, qui paraît mangé par le stress de ce qui aura été son dernier match. Mais la Mannschaft pousse : Niklas Füllkrug passe encore tout près de marquer en sortant du banc mais heurte le poteau sur un centre de Wirtz (76e). L'Espagne suffoque : Kai Havertz gâche une relance catastrophique d'Unai Simon en manquant son lob (82e), puis rate un centre en position idéale (87e).
C'est finalement de Florian Wirtz que vient l'explosion de la Stuttgart Arena : une tête en retrait de Kimmich, inépuisable dans ce match, et le médian de Leverkusen trompe Simon via le poteau (1-1, 89e). On file donc aux prolongations.
L'Allemagne y a cru jusqu'au bout
Dans ces prolongations, les deux équipes ont l'air décidées à ne pas avoir besoin de tirs au but. Musiala accélère et alerte Simon (101e), Oyarzabal frappe de peu à côté (104e). En seconde période, alerte pour la Roja : il semble clair qu'une main de Cucurella s'est perdue... mais ni l'arbitre ni la vidéo ne réagissent (108e).
Füllkrug ne parviendra finalement pas à être le héros en fin de rencontre, plaçant d'abord à côté puis voyant Unai Simon sortir un grand arrêt à la 116e. Un arrêt crucial, car à la... 119e minute, Mikel Merino, sur un long ballon magistral de Dani Olmo (homme du match), place sa tête pour plonger l'Allemagne dans la stupeur. C'est fini : la Mannschaft est dehors, et l'Espagne attendra le vainqueur de Portugal-France...