Photo: © photonews
Pas de sensation dans ce choc des extrêmes entre l'Espagne et la Géorgie... mais la Roja se sera un peu fait peur, se retrouvant menée. La Géorgie en aura finalement pris quatre, mais sort avec les honneurs.
Depuis le début de ces 8e de finale, aucun favori n'aura décidément eu la tâche facile. Après l'élimination de l'Italie, l'Allemagne qui s'en sort à quelques centimètres près et l'Angleterre qui évite le ridicule grâce à une merveille de Bellingham, c'est l'Espagne qui s'est retrouvée... menée contre la Géorgie après 18 minutes de jeu.
Pourtant, le match avait commencé comme on l'imaginait : une possession de balle outrancière de l'Espagne, un double sauvetage miraculeux de Mamardashvili et Kashia (11e), Nico Williams et Fabian Ruiz se baladent. Mais sur la première possession de balle réelle de la Géorgie, un geste de Khvisha Kvaratskhelia ouvre le jeu côté droit, et le centre de Kakabadze trouve le meilleur buteur de ce tournoi.
On ne parle bien sûr pas de Mikautadze... mais de "own-goal" : Robin Le Normand trompe Unai Simon à la stupeur générale (0-1, 18e). La Roja se reconcentre, reprend son travail de sape : Mamardashvili doit encore s'employer à plusieurs reprises. La Géorgie lance des flèches en contre, soulagée par le gros travail de Kochorashvili au milieu.
La Géorgie n'avait certainement qu'une idée en tête : arriver à la pause sans encaisser. Mais après une frappe de Pedri au-dessus (30e) et de Cucurella à côté (31e), Fabian Ruiz trompe finalement Mamardashvili qui avait encore sorti un miracle peu de temps avant (38e, 1-1).
À la reprise, l'Espagne se fait peur sur une perte de balle de Nico Williams plein axe : Mikautadze galope mais manque cruellement de lucidité, comme souvent dans ce match. Khvisha Kvaratskhelia, lui, en a plus que la moyenne : d'un coup d'oeil, il voit Simon avancé et tente une frappe des 50 mètres qui passe juste à côté (50e).
La Géorgie sort avec les honneurs
Mais Lamine Yamal, en délicatesse en première période, fera la différence en seconde. D'abord en obtenant un coup-franc, que Ruiz manque de transformer (50e), puis en allant trouver la tête du même Fabian Ruiz sur un centre trois étoiles (51e, 2-1).
La panique règne alors côté géorgien et plusieurs passes suicidaires dans l'axe auraient dû offrir le 3-1 à Ruiz, puis Yamal. Les Géorgiens tentent le tout pour le tout en contre mais manquent de fraîcheur pour faire le bon choix. C'est évident sur une action emmenée par le duo Kvaratskhelia-Mikautadze, et qui se termine... par un but splendide de Nico Williams en contre (3-1, 75e).
La messe est bien évidemment dite, et l'Espagne déroule. Lamine Yamal tentera désespérément d'inscrire son petit goal, mais Mamardashvili dit non - du côté de Valence, on se réjouit deux fois ce soir, car si la Roja passe, le portier géorgien vaut désormais une petite fortune. Il ne peut rien faire sur un bel enchaînement de Dani Olmo pour fixer le score à 4-1 (83e).
Le reste est du détail. L'Espagne a convaincu même en relative difficulté, a étalé des qualités techniques uniques dans cet Euro - et la Géorgie, elle, sort la tête haute malgré le score lourd. Le choc Allemagne-Espagne en quarts de finale aura des allures de finale...