Le Sporting de Charleroi a souffert en seconde période sur la pelouse d'un Genk malade qui commençait à guérir au fil des minutes. Hervé Koffi aura été déterminant jusqu'à la dernière seconde.
Le Sporting de Charleroi doit décoller, et cela, Felice Mazzù le sait. Avec un maigre bilan de 2 points sur 9, les Zèbres cherchent encore leur première victoire de la saison et c'est sans Marco Ilaimaharitra que les rencontres se joueront jusqu'à la pause internationale. Quand on sait que les adversaires sont donc Genk, Anderlecht et STVV, il y a du souci à se faire.
Tout cela pour dire que Felice Mazzù ne se déplace pas dans le Limbourg avec la fleur au fusil. Avec Andreou, Morioka, Bager et Bernier au coup d'envoi, il a modifié son équipe à la suite de ce qu'il a pu voir il y a une semaine contre le Standard. Les intentions sont claires : ne pas prendre de risques, et tenter sa chance via l'un ou l'autre contre, en utilisant la verticalité de l'ancien Métallo.
Et cela a presque fonctionné après 20 minutes lorsque Badji voit sa frappe déviée être sauvée de justesse par Vandevoordt. L'attaquant sénégalais aura encore une autre demi-possibilité, mais il loupe complètement sa frappe, sans même toucher le cuir. En face, Genk et sa gueule de bois européenne n'est pas dans la confiance de sa vie, cela se voit et se ressent. Paintsil, l'idiot de la semaine, est sur le banc. Les occasions limbourgeoises ? Il n'y en a qu'une, sur corner et une frappe à bout portant de Munoz sauvée miraculeusement par Koffi.
Après la pause et les entrées de Paintsil et Baah, le jeu s'ouvre des deux côtés, surtout parce que le repli défensif des deux équipes est bien moins soigné qu'en première période. Badji en profite pour s'échapper en profondeur, mais il rate à nouveau le cadre. Genk a aussi plus de vitesse en pointe avec Paintsil mais aussi Oyen qui fait son apparition à l'heure de jeu.
Plus le match avance, plus Genk se veut pressant, et semble retrouver de sa superbe. Koffi doit d'ailleurs sortir un superbe réflexe pour sortir une frappe monstrueuse de Kayembe. Les Limbourgeois y voient un signe de renouveau puisqu'ils continuent leur pressing et Koffi est largement l'homme du match, et heureusement, car il sauve encore les meubles devant Paintsil.
Charleroi plie, mais ne rompt pas, malgré les multiples centres, les frappes contrées de Oyen, les frappes non cadrées de Paintsil remerciera encore longtemps Koffi. C'est en effet grâce à son gardien que Charleroi prend un petit point ce dimanche, le troisième de sa saison. Il est vrai que cela ne fait pas beaucoup avancer l'équipe, mais elle ne recule pas et c'est le principal. Cela fait un peu plus de confiance avant d'aller au Lotto Park dans une semaine. Et ce sera tout aussi compliqué d'en revenir avec quelque chose.