Les Playdowns, c'est par là : Charleroi humilié par Bruges, Mehdi Bayat pris pour cible par le public
Le Sporting Charleroi a pris une seconde gifle d'affilée, cette fois contre Bruges. Les Zèbres n'ont clairement pas le niveau face à de tels adversaires, et la zone rouge se rapproche.
L'ambiance n'est clairement pas au beau fixe à Charleroi, où on regarde clairement vers le bas cette saison. L'époque où le Club de Bruges venait au Mambourg pour un match de PO1 ou en se préparant à un match disputé semble loin ; les Zèbres joueront leur saison, dans les semaines à venir, face à Courtrai ou Eupen plutôt que face au G5 auquel le Sporting espérait se mesurer à l'époque.
Mais les supporters carolos, qui avaient déjà fait savoir leur mécontentement en avant-match, étaient tout de même en droit d'espérer mieux. Brièvement, ils y ont cru : Charleroi ne joue pas mal. Certes, il y a une alerte signée Skov Olsen dès l'entame de match (2e), mais les Zèbres répondent : Zorgane se loupe sur corner, Sylla frôle le poteau d'une frappe enroulée (9e).
Puis, la débandade : le pauvre Dragsnes prendra l'eau de toutes parts, même si Patron sauve d'abord les meubles (9e). Il faudra d'abord un moment d'inattention de Van Cleemput sur une longue touche pour permettre à Brandon Mechele d'ouvrir le score (13e, 0-1), et l'organisation vole en éclats. Vanaken et Vetlesen se promènent royalement, Skov Olsen et Nielsen combinent trop vite. Le double Soulier d'Or trouve Casper Nielsen qui dribble Patron ; Skov Olsen était hors-jeu sur la phase mais ne l'influence pas, c'est 0-2 (25e).
La sensation d'impuissance devient totale, comme un match de Coupe entre des équipes de divisions différentes. Zinckernagel frôle le cadre d'une lourde frappe (33e) et quand on se dit qu'Igor Thiago n'était pas encore sorti de sa boîte, il jaillit au second ballon sur un énième centre venu des pieds de Skov Olsen (0-3, 34e). Les chants visant Mehdi Bayat reprennent de plus belle. Le 0-4 est évité de peu car Zinckernagel et Skov Olsen se gênent ; le 1-3 est annulé logiquement pour un hors-jeu de Heymans sur l'un des quelques longs ballons de Zorgane, empêchant de rentrer au vestiaire sur une note positive.
Une bonne tête de descendant
Malgré la montée enthousiaste du jeune Monticelli pour un Dragsnes au trente-sixième dessous, Bruges ne relâche pas son étreinte. Skov Olsen, en feu, glisse plein axe à Igor Thiago qui est couvert par Van Cleemput (0-4, 57e). La messe est dite. Deila va faire tourner, Charleroi tenter de sauver l'honneur mais même ça, le poteau de Mignolet le refusera à Heymans (72e).
Le but du score de forfait ne tombera pas non plus malgré les efforts de Jutgla et Skoras, et enfin, Charleroi va finir par mettre son petit but sur un contre rondement mené. Guiagon, bien monté, centre pour Antoine Bernier (1-4, 90e+5), deux hommes qui mériteraient peut-être de débuter les prochains matchs au vu de la performance des titulaires. Insuffisant pour éviter des huées au coup de sifflet final, évidemment.
Charleroi, avec cette défaite, n'est pas encore assuré de finir le week-end dans la zone rouge ; il faudrait pour cela que le RWDM prenne quelque chose à Malines. Mais le constat est là : ce Sporting-là a une bonne tête de barragiste, alors que Courtrai, Westerlo ou Eupen montrent des signes de mieux. Felice Mazzù peut-il survivre à une seconde humiliation de la sorte ? Et Mehdi Bayat, sans fin de mercato de folie, sera-t-il laissé en paix par ses ultras ? Poser la question est un peu y répondre...