Westerlo bat le Sporting d'Anderlecht, qui reste sur un 1/12 en Pro League
Catastrophique en première période, insuffisant en seconde, le Sporting d'Anderlecht n'a pas surfé sur la victoire européenne et reste sur un 1/12 en championnat.
C'est à un duel d'équipes un peu en galère qu'on assiste ce dimanche au Kuipje : Westerlo reste sur un 0/9, Anderlecht un 1/9. La nuance, c'est que l'une des deux est promue, l'autre candidate au top 4 - voire mieux. Felice Mazzù est bien l'entraîneur sous pression, et ce malgré la victoire européenne. Pas vraiment le luxe de (beaucoup) faire tourner, donc, mais l'obligation : Jan Vertonghen, légèrement touché, n'est pas de la partie. Le duo Ashimeru-Stroeykens débute également, tout comme Verschaeren, à charge pour eux de trouver une animation de jeu plus convaincante.
Tuons le suspens d'emblée : d'animation, il n'y en aura aucune côté Anderlecht. Si Stroeykens profite d'une défense pas encore dans son match pour envoyer un bon centre dès la première minute, ce sera sa seule action de la première période. Westerlo, après un round d'observation, fait la différence : l'excellent Maxim De Cuyper combine avec Foster, puis centre pour Igor Vetokele (6e, 1-0). Le flanc droit défensif d'Anderlecht est déserté par Sadiki, qui sera au supplice pendant 45 minutes. La faute à un certain...Nacer Chadli, titulaire et en jambes. Il forcera Van Crombrugge à s'employer (12e).
Le duo De Cuyper-Chadli, globalement, mettra le feu, frôlant le break (20e). Anderlecht, de son côté, est fantômatique : Ashimeru et Verschaeren multiplient les pertes de balle, Silva les contrôles manqués. Seul Stroeykens ira alerter Bolat d'une frappe molle (38e). Signe de malaise : même Zeno Debast, excellent à la récupération, loupe ses relances. Le RSCA est aux fraises, et le public visiteur présent en masse le lui signale à coups de "Shame on you".
Duranville ne fera pas toujours de miracles
Les supporters anderlechtois réclament également Julien Duranville, et l'obtiennent dès la seconde période. Mais les premières occasions sont encore campinoises : Tuur Dierckx force Van Crombrugge à un arrêt du pied (48e), Vetokele à un dégagement en urgence. Duranville place ses premiers coups de rein, en vain. Westerlo reste dangereux en contre : Lyle Foster, d'une balle piquée, trouve la latte (67e). Mais Anderlecht prend ses marques. Un éclair de génie fera la différence, mais pas celui de Duranville : Sebastiano Esposito, d'un très bel enchaînement dans le rectangle, va tromper Bolat pour son premier but en Mauve (71e, 1-1).
On sent alors que le vent tourne mais que les deux équipes peuvent rompre à tout moment. Le contrôle du match est Anderlechtois, comme il se doit ; Verschaeren envoie une frappe au-dessus, comme Duranville. Un premier contre supersonique prévient le Sporting : Kyan Vaesen s'engouffre dans l'espace et frappe sur Van Crombrugge (82e). Un homme averti n'en vaut visiblement pas onze : sur le corner suivant en faveur des visiteurs, un nouveau contre est fatal. Halil Akbunar est trouvé à la limite du hors-jeu et crucifie Anderlecht (85e, 2-1).
Ce résultat laisse le Sporting en dehors du top 8 et même déjà à 6 points du top 4 ; on le sait, ces bilans de début de saison ne servent pas à grand chose, mais indiquent tout de même que quelque chose ne tourne pas rond à Bruxelles. Et jeudi, c'est Bucarest. Une autre compétition, certes. Mais y arriver en confiance n'aurait pas fait de tort...