Anderlecht a-t-il retenu les leçons du passé ? Le cas Tristan Degreef pourrait nous en dire beaucoup

"Il semble frêle, mais il a de bons pieds et une excellente vision de jeu. Sur le plateau d'Extra Time, je l'ai déjà comparé une fois à Pedri" a déclaré Van der Elst dans Het Nieuwsblad. La comparaison avec le milieu espagnol va au-delà de la simple morphologie : "Cela se voit dans sa gestion du ballon, sa façon de courir".

"Cette petite tête, ses chaussettes un peu plus basses... Tout cela me fait penser au joueur du Barca. Même si je ne dis pas qu'il est aussi bon. J'ai lu maintenant qu'il joue sans protège-tibias. Ce n'est peut-être pas judicieux, mais cela correspond à son style" poursuit l'ancien Diable Rouge.

Ne pas brûler les étapes

Degreef a impressionné lors des matches européens où il a eu l'occasion de commencer. Cependant, Van der Elst met en garde sur la nécessité de rester prudent. "En janvier, il aura vingt ans, mais il est un tard mature. On voit que c'est un bon joueur, avec des mouvements corporels surprenants et une fausse accélération. Mais physiquement, il peut encore progresser. Est-ce qu'il va immédiatement déloger un Dreyer de l'équipe ? J'en doute".

L'analyste est clair sur la marche à suivre : "Anderlecht le fait progresser petit à petit. Degreef a commencé quatre fois sur cinq en Europe et joue en Coupe. Ce schéma fonctionne. Il y a le risque de donner trop de responsabilités trop rapidement à un jeune joueur. Anderlecht l'a fait dans le passé, avec des résultats mitigés".

Le timing est donc crucial : "Il faut introduire les jeunes joueurs au bon moment. Le problème il y a deux ans était de voir trop de jeunes lancés en même temps, sans joueurs expérimentés pour les soutenir. Le poids sur leurs épaules était trop grand. Maintenant, c'est mieux géré, et cela offre aux joueurs comme Degreef la possibilité de vraiment percer".