Anderlecht a eu chaud même à 11 contre 10, mais s'en sort avec les trois points contre Ludogorets
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L'objectif était clair ce soir contre Ludogorets : prendre les trois points, peu importe la manière. Elle n'a pas été au rendez-vous face à un adversaire venu pour mettre le pied, mais la victoire était au bout pour Anderlecht.
Programme chargé pour Anderlecht et David Hubert : ce soir, les Mauves recevaient Ludogorets, avant de se rendre à Bruges dimanche puis à Tubize en Coupe, où la défaite sera interdite. Autant de raisons de comprendre le choix du coach bruxellois, à savoir aligner une équipe à peu près B, d'autant plus que le RSCA a pris un "bonus" en allant gagner à la Real Sociedad.
Après quelques minutes cependant, la défense (composée de Simic et Dendoncker) manque d'être surprise sur corner : le pied de l'ex-Anversois Dinis Almeida est au second poteau et on ne comprend pas comment ce n'est pas 0-1 (3e). On s'aperçoit vite que la vivacité de Vidal, Rick et Duah posera des problèmes en contre au RSCA.
Anderlecht assez vite à 11 contre 10
Foket ne se gêne cependant pas pour monter et amener le surnombre côté droit ; un centre trouve Luis Vazquez qui, à bout portant, ne trompe pas Bonmann (11e). Les Bulgares ont une tactique claire : taquet sur taquet et des flèches en contre, comme Son qui force Coosemans à une intervention sur un centre dangereux (21e). Mais à force de taquets, celui de trop arrive vite : Caio Vidal met un coup de coude à Tristan Degreef, en jambes. La VAR le signale : c'est rouge indiscutable (28e).
Comme bien souvent dans ce genre de match, ça ne facilite absolument pas les choses, Ludogorets s'arc-boutant devant ses buts... et le RSCA manquant cruellement de précision, pas aidé par un Vazquez invisible. Il faut une tête anodine de Foket pour forcer un "arrêt" de Bonmann (41e), avant une véritable pluie de cartes jaunes pour Ludogorets qui n'est pas venu la jouer fine.
Degreef, auteur d'une bonne première période, est sorti par Hubert à la pause, sans doute pour le préserver en vue des nombreuses échéances à venir. Et son remplaçant, Samuel Edozie, va justifier ce choix : alors que le scénario prévisible d'attaque-défense se met en place, l'ailier anglais est à la conclusion d'une phase emmenée par Stroeykens (67e, 1-0).
Frisson en fin de match, puis la délivrance via Dreyer
Il n'y en a dès lors plus que pour les Mauves, mais le break ne viendra pas : Dreyer envoie un coup-franc mou sur Bonmann (72e), N'diaye frappe de peu à côté (82e), et... c'est tout, alors que petit-à-petit, Ludogorets recommence à y croire. Une stupide perte de balle de Jan-Carlo Simic sera presque fatale : Sardella est forcé de faire la faute et sur le coup-franc qui suit, à la retombée d'une tête de Pedrinho sur la latte, Rwan Seco croit égaliser... mais est hors-jeu (90e).
Un petit miracle, qui évite ce qu'on aurait franchement pu appeler le ridicule au vu du scénario. C'est le coup de trop pour le club de Razgrad, qui encaissera finalement le break via Anders Dreyer dans les derniers instants (90e+3). Les trois points sont là, et c'est tout ce qui comptait : avec ce 9/9, le RSCA est déjà presque assuré des 16e de finale, et ne doit pas s'empêcher de rêver au top 8 synonyme de 8e de finale direct.