Anderlecht rate complètement son rendez-vous avec l'histoire
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Le RSCA pouvait faire un énorme pas vers un premier titre de champion depuis sept ans, en cas de victoire contre Bruges. Même un match nul aurait été une opération assez positive, mais le Club est allé s'imposer au Lotto Park.
On pouvait difficilement exagérer l'importance de ce topper pour le RSC Anderlecht : une victoire face à Bruges, et le premier titre des Mauve & Blanc depuis 2017 n'était plus qu'à un petit point. Le fait que le titre ne puisse mathématiquement pas être célébré ce dimanche suite à la victoire unioniste n'a pas fait descendre d'un cran l'ambiance perceptible au Lotto Park.
On en oublierait presque, d'abord, que Bruges est tout aussi proche d'un titre aux allures de miracle, et ensuite, que les Blauw & Zwart ne viennent pas à Bruxelles en victimes consentantes.
Anderlecht emprunté et puni
Le jeu n'est absolument pas à la hauteur des enjeux et de l'ambiance déployée : Anderlecht se fait bousculer en début de match, avec un Ferran Jutgla très mobile dans le dos de la défense. Les Mauves ne trouvent les espaces que de l'arrière notamment via un excellent Debast, qui dispute plus que certainement sa dernière au Lotto Park.
De corner en corner, Bruges finit par trouver la faille un peu chanceusement. Denis Odoi reprend maladroitement, mais sa frappe croquée trompe Kasper Schmeichel (29e, 0-1). Le stade est refroidi. Le RSCA ne se montre qu'en contre : Amuzu déboule, trouve Dolberg qui force un premier gros arrêt de Mignolet (35e).
La réponse est immédiate : Hans Vanaken, qui surnage dans l'entrejeu, trouve joliment Jutgla sur un une-deux et l'Espagnol se heurte à Schmeichel, auteur lui aussi d'un gros arrêt (37e). La première période se termine sur une domination anderlechtoise, un peu stérile mais presque récompensée quand la tête de Gattoni frôle la latte sur un dernier corner (45e+3).
La clim' au Lotto Park
La seconde période reprendra sur la même absence de rythme, que le RSCA ne parvient pas à mettre et que Bruges parvient intelligemment à casser. Verschaeren peine particulièrement à accélérer et joue très bas sur le terrain. Les Gazelles se contentent de contres : un centre de Nielsen trouve la tête de Vanaken, qui heurte la latte (66e).
Impuissant, Anderlecht va perdre son sang-froid face à un Bruges terriblement roublard, qui multiplie les pertes de temps et rend l'atmosphère pesante. Seule une tête d'Augustinsson sur corner alertera vaguement Mignolet (79e).
Alors que les changements de Riemer, arrivés un peu tard, ne parviennent pas à faire la différence, le match manque même d'être interrompu pour des jets de fumigènes. Un symbole de l'impuissance du RSCA, qui frôlera même le ridicule quand Schmeichel sort de son but pour tenter de mener le jeu... et manque de se faire lober par Balanta (90e+6). Jutgla, nonchalant, loupera pour le détail le but vide à la 90e+8.
La dernière action marquante d'un match en forme de rendez-vous manqué avec l'histoire pour le RSC Anderlecht, et de grand pas vers le sacre pour le Club de Bruges. Il faudra finir le travail à domicile lors du derby, mais au vu des célébrations au coup de sifflet final, dans les têtes, c'était ce soir que se jouait le titre...