Charleroi s'impose 3-1 contre Malines
Charleroi s'est imposé 3-1 contre Malines. Une victoire cruciale pour sortir de la zone rouge.
Felice Mazzu attendait une réaction claire de ses joueurs après les prestations de ces dernières semaines. Cela se ressentait au niveau des compositions : quatre changements à signaler dans les rangs zébrés, à commencer par le renvoi de Damien Marcq et Marco Ilaimaharitra. Jules Van Cleemput et Ryota Morioka en profitaient, tout comme Isaac Mbenza et Youssuf Sylla, relancés en attaque pour cette rencontre cruciale face à Malines.
Joueur parmi les plus souvent pointés du doigt, Adem Zorgane s'investissait dès le discours d'avant-match avant d'ouvrir la marque de la tête, tout un symbole, dès la troisième minute. L'Algérien lobait ainsi Gaëtan Coucke sur un bon coup franc d'Isaac Mbenza pour mettre l'équipe sur du velours.
Charleroi en mode rédemption
Aux commandes dès le début du match, Charleroi pouvait laisser la possession à Malines pour mieux rejaillir en contre. Un scenario peu au goût de Malines, qui éprouvait toutes les peines du monde à mettre de la vitesse dans son jeu pour mettre la défense zébrée sous pression.
De la vitesse, Charleroi n'en manquait pas dans ses reconversions. Très en verve, Parfait Guiagon se jouait de David Bates pour céder à Youssuf Sylla dans le rectangle. Le Diablotin ne se privait pas de faire le break, au grand soulagement de Felice Mazzu qui courait le long de la touche pour célébrer avec son groupe comme à la grande époque.
Une solidarité qui lui fera très certainement plaisir, tout comme l'efficacité, perdue depuis le début de saison : les deux buts surviennent sur les deux premiers tirs. Ajoutez-y une solidité défensive retrouvée et vous obtenez tous les ingrédients pour sortir du marasme.
Seul bémol du premier acte, la sortie sur blessure de Ryota Morioka à la mi-temps. Se tenant la cuisse suite à un duel fortuit, le Japonais a été remplacé par Marco Ilaimaharitra. L'autre changement réalisé, du côté de Malines avec la montée de Bill Antonio, préfigurait un second acte animé d'attaques rapides.
Le nouveau venu s'illustrait dès la reprise pour prendre le dos de la défense carolo mais Stelios Andreou l'empêchait de réduire le score. Les espaces s'ouvraient progressivement : dans l'autre sens, Isaac Mbenza les exploitait mais était contré par Gaëtan Coucke puis par David Bates.
Une victoire au finish
Sur le fil, la rencontre connaissait un nouveau tournant sous forme de la réduction du score malinoise. Preuve qu'il faudra du temps à Charleroi retrouver une totale sérénité défensive : l'arrière-garde est spectatrice sur toute l'action, du centre d'Antonio à la reprise de Bassette en passant par la remise de Daam Foulon (68e). 2-1, de quoi s'offrir une fin de match plus accrochée qu'il n'y paraissait.
D'autant qu'à l'entame du dernier quart d'heure, un corner rentrant de Geoffry Hairemans donnait des sueurs froides à tout le Mambourg. Quelques minutes plus tard, c'est Norman Bassette qui passait tout proche d'égaliser sur un bon centre venu de la droite. Mais l'attaquant à la crinière blonde manquait le plus important devant la ligne de but : le ballon.
Pas plus de réussite du côté d'Antoine Bernier, monté dans les derniers instants, qui oubliait de tuer le match en piquant trop sa tête au petit rectangle. Un 3-1 qui aurait été bienvenu car dans le temps additionnel, Bassette faisait le nécessaire pour gagner son duel dans le rectangle et placer son ballon hors de portée d'Hervé Koffi. Du moins, c'est que l'on pensait...car le gardien burkinabé nous gratifiait d'un spasme incroyable pour empêcher l'égalisation.
Une parade décisive qui coûtera sans doute la CAN au portier carolo, sorti blessé et remplacé par Martin Delavallee dans les ultimes instants. Le 3-1 surviendra tout de même sur la dernière action grâce à un contre mené par Daan Heymans et conclu par Adem Zorgane, auteur d'un doublé. Victoire dans la douleur de Charleroi qui recolle au RWDM et envoie même les Molenbeekois dans la zone rouge à la différence de buts. De quoi repartir sur de meilleures bases pour s'offrir une année 2024 plus sereine ?