Le RSC Anderlecht gagne le duel des Sporting à Charleroi
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Dans un match très pauvre digne de deux équipes de la seconde moitié de tableau, Anderlecht a pu compter sur un petit coup de chance pour aller chercher les trois points. L'ère Riemer commence bien.
Drôle de contexte pour ce duel - on ne parlera pas de choc au vu du classement des deux équipes - des Sporting ce lundi soir. Bien sûr, tous les regards sont braqués sur Felice Mazzù, que le hasard fait affronter son ex-club dès ce premier match officiel pour son retour à Charleroi. Brian Riemer, lui, voudra surfer sur la prestation encourageante du 8e de finale de Coupe, mais il y a urgence au vu du calendrier d'Anderlecht. Mais les yeux sont également tournés vers cette T4 privée de ses ultras les plus assidus : un premier match d'absence sur 5 après les événements de Charleroi-Malines.
Ce n'est donc qu'après 12 minutes (pour le 12e homme qu'elle représente) que la tribune carolo se mettra à chanter. Il ne s'est alors pas passé grand chose jusque là, et on se réveille un peu au spectacle de feux d'artifice lancés depuis la rue par les ultras bannis. Dans le même temps, Zeno Debast clopine et sort blessé (18e). Isaac Mbenza roule dans la farine Delcroix en profitant de l'infériorité numérique bruxelloise mais frappe sur Verbruggen (19e).
Erreur technique après approximation des deux côtés, Charleroi semble toutefois un cran au-dessus. Koffi se fait peur devant Silva (29e), mais la ligne offensive du RSCA est invisible, qu'il s'agisse d'un Amuzu mis dans la poche de Ken Nkuba ou du duo Verschaeren-Stroeykens, perdu. Les dernières occasions de la première période seront zébrées : Daan Heymans croise un peu trop sa tête sur corner (36e), puis est servi par une superbe talonnade aérienne de Zorgane mais reprend de volée à côté (38e).
Le Grinch
Anderlecht se réveille en début de seconde période : les premières combinaisons entre Arnstad et Stroeykens passent, et Silva trompe presque Koffi en reprenant un coup-franc vicieusement donné au premier poteau (48e). Charleroi plie : quelques bêtes fautes offrent des phases arrêtées dangereuses au RSCA, Mario Stroeykens ne trouve pas le cadre en seconde ligne (52e). Amuzu s'offre ensuite la plus grosse occasion du match : à bout portant, il ne trompe pas Hervé Koffi (57e).
Charleroi a fait le gros dos le temps qu'il aura fallu, et tentera ensuite d'emballer une rencontre qui ne sent pas le conte de Noël. Ken Nkuba, meilleur Zèbre sur la pelouse, multiplie cependant les raids et les centres que ne peut convertir un Mbenza maladroit (70e). L'entrée au jeu d'Ali Gholizadeh amène un peu de liant mais le RCSC manque terriblement d'un point d'appui devant, que ni Benbouali ni Badji ne parviennent à offrir. Le tournant vient peut-être à la 75e : idéalement lancé dans le rectangle, Mbenza fait le mauvais choix d'attendre pour tenter de glisser à Gholizadeh ; Hannes Delcroix dégage en catastrophe.
Dix minutes plus tard, le double changement de Brian Riemer paie : fraîchement entrés, Anouar Aït El Hadj et Benito Raman partent en profondeur. Le premier trouve le second, qui centre vers Amuzu ; comme précédemment, le n°7 se troue à bout portant...mais Koffi repousse sur Adem Zorgane, malchanceux (0-1, 85e, auto-goal). Le Grinch était mauve cette année : Anderlecht a volé le Noël de Felice Mazzù. Ca ira mieux en 2023, pour les deux équipes, espérons-le.