L'Argentine élimine les Pays-Bas aux tirs au but ! (2-2, 4-3 apt)
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L'Argentine se croyait hors de portée, mais les Pays-Bas ont remonté deux buts de retard pour finalement s'incliner aux tirs au but.
Les deux quarts-de-finaliste de ce vendredi soir ont l'air de rien un sourire en coin avant d'aborder ce match : jouer une Croatie ayant deux fois 120 minutes dans les jambes est une perspective plus alléchante que de jouer le grand favori brésilien. Ce Pays-Bas - Argentine a donc une nouvelle saveur, et on espère voir un match à la hauteur du quart de finale de 1998 entre les deux nations.
Spoiler : ce ne sera pas le cas. Sans surprise, le schéma est une possession argentine pour des Pays-Bas tentant le contre dès que possible - et ça le sera très peu. Il faut attendre la 24e pour une première frappe néerlandaise, signée Bergwijn et largement à côté (24e) ; l'Argentine est en contrôle, avec un Lionel Messi qui fait un match "à la Modric". La Pulga distribue le jeu, voit tout, sent tout. Sa première accélération est la bonne : il passe un, deux hommes, et lance le back droit Nahuel Molina qui trompe calmement Noppert (35e, 0-1).
Les Pays-Bas auraient dû se réveiller suite à cette ouverture du score, mais l'encéphalogramme reste désespérément plat côté batave et on assiste à l'un des matchs les plus assommants de cette Coupe du Monde. Seul un coup-franc vaguement dangereux force Emiliano Martinez à capter un ballon en fin de première période (43e).
Même constat dès la reprise : ces Pays-Bas semblent avoir totalement oublié comment jouer au foot. Pas Lionel Messi : accélération, coup-franc obtenu, et le septuple Ballon d'Or rase la latte (63e). Ce n'est que partie remise : un crochet court de Marcos Acuña au bord du rectangle est stoppé par Timber, et c'est un penalty indiscutable. Messi, sans surprise, fait le break (0-2, 73e). Louis Van Gaal lance ses dernières cartes, un peu à l'aveugle, mais avec une réussite insolente : un magnifique centre de Steven Berghuis trouve un autre entrant, Wout Weghorst, qui place une tête décroisée imparable (81e, 1-2).
Le match, déjà peu poétique, se tend : Leandro Paredes envoie un tacle qui aurait pu lui valoir plus que la jaune et fait monter tout le banc néerlandais sur la pelouse. La pression se fait néerlandaise : un coup-franc incroyablement dangereux dans le temps additionnel vole dans le mur (90e+3), et on se dit que c'est fini. Dernière phase, dernière faute : dernier coup-franc. Steven Berghuis, plutôt que de la tenter direct, tente une combinaison culottée, que...Wout Weghorst met au fond (90e+10, 2-2). Bravo Louis : c'est ce qu'on appelle des changements gagnants.
Dans les prolongations, l'Argentine met le pied au plancher : Virgil Van Dijk place sa carrure de colosse sur une frappe de Martinez (112e), avant que Messi frappe juste à côté et que Lautaro Martinez, après une feinte de corps de génie, force Noppert à un arrêt de folie (117e). Rien n'y fera : cela se décidera, comme quelques heures plus tôt, aux tirs au but. Et le héros ne sera pas Messi, mais Emiliano Martinez : les tirs de Van Dijk et Berghuis sont arrêtés, Messi, Paredes et Montiel ne se ratent pas. Fernandez place à côté, mais pas Lautaro Martinez : le binôme de Romelu Lukaku place le 4-3 et envoie l'Albiceleste face à la Croatie. Quelle journée de foot !