Sergio Gomez et Anderlecht, le temps d'une saison
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Une année seulement après avoir été transféré dans le relatif anonymat, le latéral espagnol quitte déjà le Lotto Park. Un départ qui pose beaucoup de questions, tant concernant le joueur que son désormais ancien club.
A l'été 2021, Anderlecht réalise un mercato ambitieux. Wesley Hoedt, Lior Refaelov, Taylor Harwood-Bellis, Benito Raman, Kristoffer Olsson, Christian Kouamé, Joshua Zirkzee, Lisandro Magallan,... Parmi eux, une recrue qui ne semble pas majeure, tout au mieux prometteuse. Un jeune espagnol du nom de Sergio Gomez, qui vient de réaliser deux saisons intéressantes à Huesca au niveau du jeu, bien moins au niveau des stats (1 buts et 4 assists).
Adaptation éclair
Pourtant, l'ancien de Dortmund va bien vite s'imposer comme l'un des tauliers chez les Mauves. Aligné en latéral gauche et reléguant Bogdan Mykhaylichenko sur le banc par la même occasion, il ne met pas beaucoup de temps à se mettre en évidence puisqu'il distribue le premier assist de la saison du Sporting - pour Verschaeren - lors de la défaite contre l'Union en ouverture.
Les premiers mois, pendant qu'Anderlecht rame et peine à être régulier, Gomez, lui, tourne à plein régime. Il est pour ainsi dire irrésistible lors de la première partie de saison, délivrant 11 assists et marquant 5 goals. Il est, tout simplement, le meilleur joueur d'un Anderlecht qui monte progressivement en puissance. Le "peak" sera atteint lors de la démonstration face au Beerschot avant la trêve hivernale, où Anderlecht en passera 7 à des Rats à la ramasse et où Gomez donnera 3 assists.
En (légère) difficulté ensuite
L'année 2022 commence mal pour Gomez, qui offre le but d'égalisation au Standard dans un match à sens unique. Ensuite, les interrogations surgissent. L'Espagnol continue à se démener énormément sur son flanc, semble toujours aussi offensif mais tant les stats classiques que "modernes" le prouvent : il est bien moins décisif.
Alors que les Mauves carburent, leur feu follet semble, non pas éteint, mais moins "bon" que lors des premiers mois. Il faut dire qu'il avait placé la barre très haut. Anderlecht a d'ailleurs réussi à enchaîner, preuve d'absence totale de Gomez-dépendance.
Au total, en comptant le championnat et la Coupe de Belgique, Gomez sort d'une saison pleine, indéniablement réussie : 4207 (!) minutes de jeu, 49 matchs, 7 buts et 15 assists.
Un transfert win-win ?
Le temps d'une saison, c'est peu de dire que Gomez a pris une autre dimension. Sa valeur marchande a explosé, passant de 2,5 millions d'euros à 10 millions. Rien de plus logique pour un joueur de 21 ans, qui a d'ailleurs déjà sorti de belles prestations avec les Espoirs de la Roja. Ce transfert est, indéniablement, un "win" financièrement pour les Mauves. Gomez, qui devrait rapporter finalement dans les environs de 15 millions d'euros aux Mauves, devient ainsi le 7e transfert sortant le plus onéreux de leur histoire - évalué à 13 millions selon Transfermarkt, le deuxième en ne comptant pas les joueurs formés au club - le 1er étant Mitrovic, acheté 18,5 millions par Newcastle.
Outre la plus-value réalisée sur l'Espagnol - acheté, on le rappelle, pour seulement 1,5 millions, Anderlecht fait fonctionner ici ses relations avec Manchester City, s'étant développées davantage lors du retour de Kompany, et fait tout pour les pérenniser. En général, Anderlecht gagne également en crédibilité à l'international en continuant chaque année à fournir les plus grosses écuries. Des Fabio Silva et Sebastiano Esposito sont aussi - surtout - là parce qu'Anderlecht a la réputation de faire grandir des jeunes talents.
Au niveau sportif, rien ne disait que Gomez allait réussir une seconde saison de la même trempe que la première. Mazzù n'est pas Kompany, et même s'il a besoin de latéraux qui sont actifs offensivement, la courte durée du séjour de Gomez au Lotto Park ne faisait pas de lui un irremplaçable. Le board a "sauté" sur l'occasion, c'est bien vu. D'autant plus que le remplaçant est déjà tout trouvé, à savoir Churlinov.
Pour Gomez, c'est un véritable conte de fée. Passer de la Pro League au champion de Premier League, sous le légendaire Pep Guardiola, c'est plus qu'un seul palier qu'a passé le joueur formé au Barça. Bien sûr, le défi est de taille, mais il est jeune et il va apprendre au sein de l'un des meilleurs clubs du monde.
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