Mathias Bossaerts, le triste destin du "futur Kompany"
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Il était promis à un brillant futur, mais Mathias Bossaets a dû prendre une décision difficile : l'ancien produit du RSC Anderlecht a mis un terme à sa carrière, à 25 ans seulement.
En 2012, le RSC Anderlecht pleurait le départ de l'une de ses pépites : Mathias Bossaerts, alors âgé de 15 ans et promis à un grand futur. Le parcours du défenseur central par la suite ne doit pas le faire oublier : à l'époque, Bossaerts était vu comme l'une des grandes promesses de Neerpede. Bob Browaeys, sélectionneur des U16 à l'époque, le disait clairement : "C'est l'un des plus grands talents de mon équipe". Les comparaisons, qui n'ont jamais fait raison mais sont tout de même parlantes, y allaient bon train : élégant et sûr de lui, Mathias Bossaerts était comparé à Vincent Kompany. La formation à Neerpede (à partir de 2009 seulement, l'écolage du joueur s'étant fait au Beerschot avant cela), la signature à Manchester City quand "Vince the Prince" y était au sommet de sa gloire : tout concordait.
On a beau jeu, bien sûr, de pointer du doigt ce départ que beaucoup voient comme précoce. Les stars des U16 et U17 à l'époque ? Charly Musonda Jr, Zakaria Bakkali, Andreas Pereira. Aucun n'a percé, pour diverses raisons. Mais Mathias Bossaerts, une fois à Manchester City, semble avoir tout pour le faire. Rapidement surclassé en équipe Espoirs belge, il y cotoie du beau monde et rien n'indique un échec futur. Jusqu'à 2015 et la catastrophe au pire moment, quand serait venu le moment de percer. Alors qu'il s'apprête à être envoyé en prêt pour, enfin, obtenir du temps de jeu chez les pros (et reconnaît "regretter" d'avoir quitté si tôt Anderlecht), une terrible blessure à la cheville le tient éloigné des terrains presque une année complète. Bossaerts ne s'en remettra jamais.
Une fois sa revalidation terminée, l'encore jeune défenseur central sera envoyé au KV Ostende au terme de son contrat avec Manchester City, non-prolongé. Il ne s'y imposera pas. Bossaerts n'a tout simplement plus le physique, le rythme et les capacités pour le haut niveau. Sa cheville est en miettes, son niveau de jeu en baisse et le KVO ne le conserve pas. Direction la D2 néerlandaise et le NEC Nimègue où il retrouve une place de titulaire régulier...mais ne convainc pas encore. Depuis 2019, Bossaerts n'avait pas de club ; son test à Mouscron en 2020 avait été écourté pour raisons physiques. Difficile de rester amoureux du sport dans ces conditions. Est-ce pour autant que le "cas Bossaerts" doit être utilisé pour "généraliser" les échecs de nos jeunes à l'étranger ? Pas forcément. Difficile, en effet, de dire à quoi aurait ressemblé sa carrière sans sa blessure en 2015. Nous ne le saurons jamais...et nous ne pouvons que souhaiter à Mathias le meilleur pour son après-carrière, qu'on lui souhaite plus heureuse.
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