Anderlecht profite du cadeau brugeois, écrase Charleroi et réintègre le top 4
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Le Cercle de Bruges avait ouvert la porte du top 4 aux Mauves, ils s'y sont engouffrés. Face à un Sporting Charleroi indigne, le RSCA a été au niveau Playoffs 1.
Impossible d'imaginer que les joueurs du RSC Anderlecht soient montés sur le terrain ce dimanche sans savoir ce qui s'était passé quelques minutes auparavant : La Gantoise a été accrochée au Cercle de Bruges, et une victoire contre le Sporting Charleroi signifierait réintégrer le top 4. Bien sûr, côté RSCA, il fallait de toute façon aller faire le 6/6 sur les deux derniers matchs puis croiser les doigts, mais on ne peut que remercier le Cercle au Lotto Park... et tenter de faire le job sur la pelouse.
Car ce Sporting Charleroi aussi a quelque chose à jouer : un nul et ce sont les PO2 (pardon, les Europe Playoffs) qui ouvrent leurs bras aux Zèbres. De là à dire qu'on viendra à Bruxelles pour fermer le jeu ? Il n'y a qu'un pas. Qu'un chiffre vous suffira à franchir si vous le souhaitez : à la mi-temps, les "expected goals" de Charleroi équivalent à... 0,0. Le néant. Il n'y en a que pour le RSCA en première période.
Le danger vient surtout de la gauche, avec un Joshua Zirkzee omniprésent dans ses combinaisons avec Gomez, qui multiplie les centres. Valentine Ozornwafor doit s'employer, en urgence, à plusieurs reprises. On a pu souligner que les chiffres de Sergio Gomez ne sont plus ce qu'ils sont ; il faudra aussi souligner l'imprécision des Mauves. Refaelov devait ouvrir le score sur un service de l'Espagnol (13e). C'est finalement sur une grossière erreur de Koffi que le marquoir se débloque : Christian Kouamé est à la réception, tout heureux, et après tergiversations, il combine avec Verschaeren, qui lui remet (1-0, 19e).
C'est ensuite Verschaeren qui rate l'immanquable (25e), avant que Zirkzee force Koffi à son premier vrai arrêt (27e). Dans l'autre sens, il ne se passe tout bonnement rien : chaque possession carolo est pénible, seul Jackson Tchatchoua s'échinant sur son flanc et tentant quelques centres. On perd cependant le sourire à Anderlecht quand Verschaeren doit sortir, touché à la cuisse, et remplacé par Aït El-Hadj (38e). Celui-ci sert presque Kouamé d'une splendide talonnade en un temps, mais Koffi veille au grain.
Un sursaut puis plus rien
Est-ce Anderlecht qui musèle son adversaire, ou Charleroi qui n'a pas envie de jouer ? Au retour des vestiaires, les Zèbres donnent du corps à la seconde option, car ils se décident enfin à aller de l'avant et mettent le nez à la fenêtre. Quelques centres de Tchatchoua et Kayembe forcent Van Crombrugge à s'employer, et le RSCA ne semble pas être remonté sur le terrain. Cela se réveille un peu avant l'heure de jeu, avec une belle combinaison et une frappe de Refaelov dans les gants de Koffi (58e).
Peu après, Kristoffer Olsson aurait probablement dû être exclu pour un tacle très maladroit, à l'image de son match (60e)... mais Anderlecht capitalise : le coup-franc est mal géré par le RCSC, Kouamé file en contre et lance Joshua Zirkzee, qui conclut avec finesse (2-0, 61e). Le break est fait, Anderlecht est en gestion totale. Murillo passe près du K.O. sur un nouveau contre fulgurant (64e), tandis que Francis Amuzu, monté au jeu vers la 70e, frappe de peu à côté après un bon travail d'Anouar Aït El-Hadj (74e). Ce n'est que partie remise pour Amuzu, qui est à la réception d'un bon centre de Sergio Gomez à la 79e (3-0) et tue le match. Il s'agit du premier assist du back gauche anderlechtois en 2022 en championnat. L'humiliation sera totale avec un dernier but sur corner, signé Amir Murillo, pour le détail (86e).
Avec cette victoire, qui s'accompagne de la manière, le RSCA a fait la moitié du travail : les hommes de Kompany sont de retour dans le top 4. Il faudra maintenant valider ce ticket à Courtrai la semaine prochaine, et on sait à quel point ce déplacement est compliqué. Pour Charleroi, l'officialisation du top 8 attendra. Si Genk bat Eupen, il faudra finir le travail contre Zulte Waregem. Heureusement pour ces Zèbres-là, les Flandriens sont mathématiquement sauvés. Sans quoi, franchement...