Interview Christopher Verbist se remémore : "L'esprit D'onofrio manque au Standard"

Antoine Arnould
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Christopher Verbist se remémore : "L'esprit D'onofrio manque au Standard"

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Espoir du Standard, Christopher Verbist a également disputé plusieurs rencontres avec l'équipe première. A la clé, une Coupe de Belgique soulevée en 2011, avant de filer à Charleroi, puis à OHL et Lommel, notamment. A l'époque, c'est un certain Dominique D'Onofrio qui l'avait lancé. Souvenirs.

Récemment promu avec le FC Wiltz 71, Christopher Verbist devrait, en théorie, évoluer en D1 luxembourgeoise la saison prochaine. L’ailier gauche a déjà inscrit 39 buts depuis son arrivée au Grand-Duché, en 2015. Mais, il nous cache pas qu’il a reçu quelques offres intéressantes en Belgique (lire l’entretien sur son parcours).

« Je ne suis pas fan de la nouvelle direction du Standard »

Entre deux séances de gainage et musculation à domicile, confinement oblige, Verbist s’est replongé dix ans en arrière. Il nous a partagé sa vision sur la gestion des jeunes au Standard, le côté aléatoire des carrières de joueurs, ses souvenirs de l’ère D’onofrio.

Et, son avis personnel est clair : Verbist regrette cette période pour son ancien Standard : « Personnellement, je ne suis pas fan de la nouvelle direction du Standard. Je trouve que l’esprit D’onofrio manque au vrai Standard de Liège ».

« De très, très bons souvenirs »

Christopher Verbist est toujours reconnaissant pour cette prise de risque, ce pari de la jeunesse : « Il a fait le choix des jeunes. C’est aussi parce qu’il y avait peu d’enjeux à ce moment-là (ndlr, le Standard était en PO2). Mais Dominique a fait confiance aux jeunes. C’était quand même une grosse prise de risque pour lui. C’était le début pour moi, avec la médiatisation et tout ce qui va avec. J’en garde de très, très bons souvenirs. En plus, j’ai contribué à gagner la Coupe de Belgique » se remémore-t-il.

Mais, il se fait qu’une carrière tient parfois à peu, surtout lorsque la concurrence est rude. Pour sa part, l’ailier gauche n’a pas vu d’un bon œil la réforme de 2015, qui a marqué la scission entre football professionnel (D1a et D1b) et amateur. A cela s’ajoute un passage difficile au Racing Malines, qui est tombé en faillite. 

« Avant, c’était rare d’envoyer autant de jeunes s’entraîner avec les pros »

Clairement, Christopher Verbist n’est pas le seul à ne pas être resté au plus haut niveau belge. Parmi les anciens jeunes qu’il a côtoyés au Standard, la majorité se retrouve désormais dans les divisions amateures. L’ancien Diablotin tente d’expliquer : « Maintenant, de nombreux joueurs s’entraînent avec les noyaux A. Mais avant, quand j’étais un jeune rouche, c’était délicat de s’entraîner avec les pros. Tant dis que, de nos jours, 10 jeunes peuvent monter d’un coup. Ils ne se rendent pas toujours compte de la chance qu’ils ont ».

« Pour un Samuel Bastien, combien ne percent pas ? »

Mais la concurrence n’en reste pas moins âpre et le milieu toujours aussi dur : « Il y a une bataille entre les clubs. Ils disent tous qu’ils font monter leurs jeunes, mais finalement combien percent ? ». Le capitaine de Wiltz prend alors l’exemple de Samuel Bastien, formé à Anderlecht : « Un parcours comme celui de Samuel Bastien, qui est maintenant la révélation au Standard, il y en a pas beaucoup. C’est compliqué. On donne la chance aux jeunes mais, après, il faut encore réussir à les garder par rapport à toutes les autres offres ».

Finalement, la récente promotion du FC Wiltz en D1 luxembourgeoise lui offre une belle situation sportive. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le vainqueur de la Coupe de Belgique 2011, ancien diablotin, buteur à Charleroi et capitaine à Wiltz reçoit encore de nombreuses offres en Belgique.

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