Interview Sofiane Bouzian patient : "Moi qui suis formé à Anderlecht, j'ai déjà vécu un rêve"

Florent Malice
Florent Malice et Alessandro Schiavone
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Sofiane Bouzian patient : "Moi qui suis formé à Anderlecht, j'ai déjà vécu un rêve"

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Sofiane Bouzian a connu un moment de gloire cet été : le 9 août, il montait au jeu contre Anderlecht, où il était passé durant sa formation. Ses grands débuts en Pro League. Le jeune portier du KV Malines nous en parlé ...

Sofiane, le 9 août dernier, jour de tes grands débuts en JPL contre Anderlecht, tu remplaces Thoelen expulsé à la 45e. Est-ce le plus beau jour de ta vie ? 

Oui, on peut dire ça. Après des années et des années de travail, j'ai été récompensé. C'est le rêve de tout gamin de monter au jeu, qui plus est contre mon ancien club, Anderlecht (Bouzian y est passé de 12 à 13 ans, nda). 

Comment te sentais-tu à ce moment ? Nerveux ? Calme ? 

Je n'ai pas réfléchi ! J'ai mis mon maillot, mes gants et je suis montré. J’ai écouté ce que Yannick (Thoelen) me disait: de rester calme, de jouer comme je savais le faire aux entraînements. Rien de plus ne m'est passé par la tête. À la pause, mes coéquipiers ont été très cool, ne m'ont pas mis de pression. J'ai surtout reçu beaucoup de conseils du coach des gardiens Stef Pauwels. Et ça a marché (0-0 score final, nda).

 Tu rentres et directement, c'est coup-franc pour Anderlecht aux seize mètres. La balle passe juste au-dessus. Ca aurait pu très mal commencer !

Oui, j'ai eu de la chance. En revoyant les images, si elle avait été cadrée, je ne pense pas que je l'aurais eue, je n'ai pas été assez réactif. J'ai été bien content qu'elle passe au-dessus.

Ta vie a changé après ce match ?

J'ai eu beaucoup de messages au début, je n'arrivais pas à débloquer mon téléphone (rires). Mais ma vie n'a pas beaucoup changé. Mon statut, oui, car je suis devenu professionnel. Certains supporters me reconnaissent de temps en temps à Malines, mais ma vie a continué comme avant.

Il faut dire qu'une semaine après ce match, c'était un peu le retour à la réalité. L'entraîneur a préféré aligner Bram Castro durant la suspension de Thoelen. Quelle a été ta réaction ? 

Je pensais que j'allais jouer, car j'avais prouvé au coach que j'étais là avec ce match à Anderlecht. Mais le coach m'a parlé, m'a dit qu'il ne savait pas encore quelle serait sa décision. J'étais évidemment très déçu quand il m'a dit que j'étais sur le banc, mais c'est lui qui décide. Quand j'y repense, je me dis que c'est un bon choix de sa part car ça aurait pu mal se passer et la suite de ma carrière aurait pu s'en ressentir. Le coach sait ce qu'il fait, il nous a fait monter, gagner la Coupe - on lui doit énormément de respect. 

Durant ces 45 minutes, on a pu constater ta personnalité, ta qualité sur ta ligne, de bonnes sorties aériennes. Quels sont tes points faibles, au final ?

Le jeu au pied, ce n'est pas top. C'est vraiment quelque chose que je veux améliorer le plus vite possible car c'est devenu indispensable. Être fort sur sa ligne ne suffit plus : dans le football mondial, tu es obligé d'avoir un gardien qui sait jouer avec les pieds. Tout est basé sur la possession, si tu dégages mal, ton équipe peut perdre le ballon.

Quels sont tes exemples en matière de gardiens de buts ? 

Je regarde souvent jouer Marc-André ter Stegen, c'est celui qui a le meilleur jeu au pied. Je regarde beaucoup ses vidéos, c'est le meilleur au monde. J'aime aussi Buffon, c'est l'histoire du football, le meilleur gardien italien de tous les temps ... Jouer pour la Belgique ? Ce sera très compliqué au vu des gardiens qu'il y a chez nous, y compris chez les jeunes comme Mile Svilar, qui est très fort. 

Quelles sont tes ambitions pour l'avenir ? 

Devenir titulaire au KV Malines ou ailleurs en Pro League. Je travaille dur pour réaliser ce rêve et je reste humble quoi qu'il arrive ... Mon rêve ? La Premier League. C'est le meilleur championnat. Tu peux jouer contre le dernier et perdre des points, il faut jouer à fond chaque match là-bas ! Les stades sont toujours pleins, l'ambiance est terrible. C'est LE rêve, mon ambition ; mais je pense que si je fais une grande carrière en Belgique, l'étranger suivra un jour. 

 

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