Samir Nasri a parlé aux supporters : "Sifflez les gars comme moi, pas des jeunes de 17 ans"

Samir Nasri n'est pas là que pour ses qualités sportives : Vincent Kompany veut en faire l'un des cadres du noyau, un vétéran capable d'encadrer les jeunes et leur apporter son expérience. Autant dire que sa méforme physique était un problème à régler d'urgence. C'est fait, et Nasri a désormais endossé son rôle : c'est lui qui est allé vers les supporters furieux après le coup de sifflet final. 

Comme à l'OM

"Ce qu'ils m'ont dit ? Que ce n'était pas normal de faire 0-0 contre Beveren, qu'ils commencent à en avoir marre. Et je leur ai répondu que je les comprenais et que c'était la vérité", concède Nasri en zone mixte. "Vous savez, je suis né à Marseille, j'y ai grandi et j'étais supporter de l'OM. C'est la même chose : le plus grand club du pays, qui doit toujours gagner et où la pression est énorme", explique l'ancien olympien. 

J'ai 32 ans, j'accepte les sifflets

Mais là où Samir Nasri est moins d'accord avec ses supporters, c'est quand ils sifflent les jeunes. "Ils croient au projet, nous soutiennent, mais nous avons de très jeunes joueurs et ils ne vont pas mieux jouer si on les siffle. Dans un climat pareil, c'est difficile pour eux de s'exprimer", regrette-t-il. "On ne fait pas semblant de jouer, on ne souhaite pas ces résultats. Mais si les supporters croient au projet de Vincent, ils doivent soutenir ces jeunes". 

"J'ai 32 ans, les sifflets, je connais et j'accepte ; j'ai joué dans des grands clubs et je sais ce qu'est la pression. Mais on a des gars de 17 ans, 18 ans, qui vivent leur première saison professionnelle. Si l'équipe n'était composée que de gars comme moi, pas de problèmes, sifflez. Mais les jeunes donnent tout, il faut les protéger", conclut Samir Nasri. Pas sûr que les supporters s'y tiendront en cas de nouvelles prestations comme celle de ce dimanche ...