Le Clasico a amené deux nouvelles certitudes à Anderlecht
Anderlecht abordait le Clasico de dimanche empli d'incertitudes ; les Mauves en sont ressortis avec les idées plus claires et beaucoup de soulagement.
Avec un bilan de 2/15, Anderlecht avait de quoi appréhender la réception d'un Standard en pleine confiance et voyait venir avec inquiétude un bilan qui aurait commencé à être interpellant, même dans l'optique d'un projet qui ne donnera ses fruits que dans les mois à venir. Contre toute attente, les Mauves sortent du Clasico avec trois points et deux certitudes de plus.
Le retour gagnant d'Alexis Saelemaekers
Sa mise à l'écart était-elle un mystère ? Oui et non. Car il serait de mauvaise foi de pointer Vincent Kompany du doigt pour avoir mis Alexis Saelemaekers de côté : Fred Rutten, Karim Belhocine et dans une moindre mesure Johan Walem en Espoirs avaient déjà pris cette décision, laissant imaginer qu'il s'agissait d'un souci plus large qu'un simple choix sportif de Kompany.
Saelemaekers est souvent présenté comme un "sale gosse", et si négatif que sonne le terme, on ne peut pas lui enlever un fond de vérité : le jeune latéral a un caractère très fort qui jure au sein d'un noyau où les Sieben Dewaele, Killian Sardella ou encore Yari Verschaeren font office d'enfants sages, voire de premiers de classe. Il suffit de le voir à l'entraînement, jamais le dernier à râler ou s'emporter, ou de repenser à son carton rouge contre l'Union Saint-Gilloise (il sera également suspendu par la suite pour abus de jaunes) pour comprendre qu'Alexis Saelemaekers est fougueux.
Mais un "sale gosse" ? Ce n'est pas l'image qu'il donne à l'interview, où son respect et sa modestie ne semblent pas feints. Saelemaekers avait probablement besoin d'une prise de recul, d'un temps de réflexion - et de retrouver le plaisir. Le projet de Kompany semble taillé sur mesure pour son jeu spectaculaire et ses qualités techniques : à son poste, il est le meilleur au vu de ce qu'il a montré dimanche.
Sambi Lokonga, l'évidence en sentinelle
Le retour d'Albert Sambi Lokonga était tellement attendu qu'on se disait parfois qu'on en attendait peut-être un peu trop d'un joueur absent depuis de si longs mois, pour une si lourde blessure et à un poste où mieux vaut être solide physiquement. Il aura suffi d'une petite demi-heure au frère de Paul-José Mpoku pour balayer ces quelques doutes.
Nettement plus vif et élégant que Peter Zulj, doté d'une vision du jeu qui lui a permis quelques relances et remontées de terrain qui ont déséquilibré les lignes liégeoises, Lokonga n'a à peu près rien manqué de sa montée au jeu au coup de sifflet final. Il faudra naturellement juger cette prestation à l'aune des suivantes, monter au jeu étant différent de commencer un match - mais on voit mal ce qui empêchera Vincent Kompany de faire, justement, débuter les prochaines rencontres. Sambi Lokonga semble être la réponse à l'énigme du n°6, poste où Zulj peine à convaincre et où Sieben Dewaele fait moins bonne impression qu'à gauche.
Symbole s'il en est, Sambi Lokonga et Saelemaekers sont très proches dans le vestiaire et étaient ravis l'un pour l'autre à l'issue de la rencontre, le médian chambrant même à distance son ami buteur ("Vous allez l'entendre toute la nuit maintenant qu'il a marqué"). Tous deux ont de la personnalité, du caractère et peuvent amener une impulsion très positive à Anderlecht. Reste à confirmer les belles choses vues ce dimanche ...
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