Factcheck Argentine, Pays de Galles, France, Suisse... Les Diables Rouges n'apprennent pas de leurs erreurs
A l'issue de la déroute des Diables Rouges en Suisse, plusieurs joueurs ont affirmé que c'était une bonne leçon pour l'avenir. Pourtant, rien ne le laisse supposer.
Ligue des Nations
La Belgique a mené par deux buts d'écart avant d'être finalement battue 5-2 par la Suisse. Ce n'est pourtant pas la première fois que ça lui arrive dans un match à enjeu ces dernières années.
Euro 2016
Il ne faut d'ailleurs pas remonter très loin dans le temps pour retrouver une situation similaire. En quart de finale de l'Euro 2016, la Belgique avait beaucoup d'atouts pour passer en demi-finale. Elle était clairement favorite face au pays de Galles. D'autant plus qu'elle jouait à Lille près de la frontière belge ! Avec l'appui de ses supporters.
Son début de match était époustouflant. Ce qui lui a permis d'ouvrir le score après 13 minutes de jeu d'une frappe supersonique de Radja Nainggolan. Et puis, patatras. Tout s'est déglingué. Les Gallois se sont rebiffés et ont clairement pris le dessus dans les duels. Conclusion : une défaite 3-1 et une élimination. Cela a d'ailleurs coûté la place de Marc Wilmots en tant que T1.
Autre similitude avec la défaite en Suisse en Ligue des Nations : plusieurs joueurs étaient sur le flanc. Ce qui constitue tout de même une circonstance atténuante.
Autre cas
D'autres situations défavorables se sont répétées à des moments cruciaux. A deux reprises au moins, les Diables Rouges ne sont pas parvenus à démanteler une organisation défensive adverse au point.
Coupe du Monde 2014
En quart de finale du Mondial au Brésil, les Belges avaient en face d'eux une Argentine qui a misé depuis le début du tournoi sur un jeu de contre-attaque. Après que les Argentins aient pris l'avance rapidement, ils se sont heurtés à une défense de fer. Ils n'ont jamais vraiment réussi à se créer de franches occasions.
L'élimination était au bout du chemin. Ce n'était pas une catastrophe. L'Albiceleste était de qualité. Pour la plupart des joueurs, il s'agissait de leur première expérience dans un grand tournoi. A ce moment-là déjà, ils s'étaient dit que c'était un bon apprentissage.
Coupe du Monde 2018
Mais avec les Diables Rouges, l'histoire repasse les plats. Cette fois, c'est en demi-finale de la compétition. En face, ce n'était plus l'Argentine, mais la France. Un autre grand nom du football. Ici aussi, l'adversaire proposait un jeu fermé.
Contrairement à quatre ans auparavant, les Belges ont eu quelques opportunités assez concrètes. Mais le manque de précision et une grande prestation d'Hugo Lloris les ont empêchés de marquer. A l'inverse, la France a converti l'une de ses phases arrêtées. Tiens, tiens... Comme le pays de Galles l'avait fait à l'Euro 2016.
Après cette ouverture du score, les hommes de Roberto Martinez n'ont plus jamais réussi à vraiment menacer les Français. Comme quatre ans plus tôt contre l'Argentine !
Moralité : un proverbe dit qu'un âne ne trébuche pas deux fois sur la même pierre. Mais un Diable Rouge, oui.
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